Bijoux volés : La valeur de l’or
C’est probablement la raison pour laquelle l’or demeure l’un des métaux les plus prisés par les voleurs et cambrioleurs, dans le monde. Peu importe l’époque ou la situation, l’or demeurera toujours une monnaie d’échange de premier choix. Mais, une fois des bijoux en or (bague, collier, pendentif, bracelet, boucles d’oreilles, sautoir, montres, boutons de manchette, etc.) volés, tout reste à faire pour leur nouveau détenteur. Car, si le malfaiteur souhaite le revendre, il va devoir le fondre. Et c’est, là, une tâche qui demeure à la portée de tout un chacun, comme l’explique Pierre-Marie Bernard, joaillier à Paris et président d’honneur de la Fédération nationale des métiers d’art et de création (FNAMAC). « C’est à la portée de tout le monde de fondre de l’or, pas besoin d’être bijoutier ». Il en fait la démonstration, avec quelques bijoux, avant de montrer le résultat : « Nous avions des morceaux d’or épais. Nous avons maintenant des masselottes de métal. Sur le marché financier, les deux ont exactement la même valeur ». Une véritable aubaine pour les voleurs, donc ? Pas si vite. Chaque bijoutier est légalement tenu d’identifier la provenance du métal jaune qu’il acquiert. « Si nous achetons du métal, des bijoux à des particuliers, nous avons l’obligation de les enregistrer, objet par objet, et de les inscrire sur un livre de police ». Ce livre devra également inclure le nom du vendeur, son adresse, le numéro de sa carte d’identité, le type de bijou vendu (bracelet, boucle d’oreille, bague…), ainsi que son poids. Et ce n’est pas tout ; « La législation ne nous oblige pas à prendre des photographies des bijoux, personnellement je le fais. Cela permet de retrouver quels étaient les objets et dans quel état ils me sont parvenus ». Avis aux voleurs en devenir, donc.
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