Politique FED : Un optimisme plombé par l’économie US
Il faut avouer que la réserve fédérale américaine ne lésine pas sur ses efforts afin de booster le moral des investisseurs et raviver leur confiance précaire dans l’économie US. A l’issue de la plus récente réunion du Comité de politique monétaire de la FED, Ben Bernanke s’était montré particulièrement confiant, voyant déjà se profiler « une modération des achats d’actifs plus tard cette année, si les données économiques le permettent ». Rentrera dans ce terme vague (données économiques) un taux de chômage autour des 7% et une inflation pointant vers les 2%. Le président de la FED avait alors insisté : « nous prévoyons de continuer à réduire par étape le rythme des rachats d’actifs (…) pour les clore en milieu de l’année 2014 ». Pourtant, pleinement conscient de l’optimisme excessif de ces prévisions, le président de la FED avait pris soin de préciser que la fin des achats d’actifs opérés par son institution ne signifierait, en aucun cas, la fin de son soutien à l’économie nationale. Ce soutien prendrait alors la forme du maintien de son bilan des obligations du Trésor et titres hypothécaires, et le réinvestissement de ses rendements. Bernanke avait rappelé qu’il s’agirait d’un « autre outil pour continuer à influencer les taux à long terme à la baisse et soutiendra le marché du crédit immobilier ». Dans un effort supplémentaire de transparence, Ben Bernanke avait d’ailleurs justifié son scepticisme par « une économie qui croît à un rythme modéré », qui tient essentiellement sur un marché immobilier « qu’il faut surveiller de près » et un marché du travail « qui s’améliore graduellement (…) avec des créations d’emplois de 200.000 par mois en moyenne ». Et voilà que les résultats immobiliers décevants du mois de juin viennent confirmer ses doutes. Cette semaine, un rapport officiel a révélé que l’activité du marché américain des habitations avait créé la surprise par une chute considérable, durant le mois dernier.
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