Economie US : Le retour des chiffres décevants
Pour la FED, un taux directeur proche du zéro (maintenu à ce niveau depuis 2008) est un « niveau qui demeurera approprié tant que le chômage restera au-dessus de 6,5% », d’après les propos même de son président, Ben Bernanke. Et, concernant les récentes rumeurs relatives à une reprise US suffisamment solide pour justifier la fin de cette politique accommodante, le patron de la FED nous rassure tout de suite : « ce seuil de 6,5% pourrait ne pas être une raison suffisante pour relever le taux », pour peu que la raison de cette chute du chômage traduise simplement des « contraintes d’ordre cycliques plutôt qu’une réelle amélioration du marché de l’emploi ». Bref, pour résumer la situation, on n’est pas près de voir la FED changer de stratégie. D’ailleurs, Bernanke ne cache pas son inquiétude pour l’économie nationale, et plus particulièrement pour la politique budgétaire restrictive qui « risque d’affecter davantage que prévu la croissance économique au cours des prochains trimestres ». Rappelons que, à ce jour, selon l’estimation du Bureau du budget du Congrès, les coupes budgétaires imposées par le Congrès coûteraient 1 à 1,5 point de croissance au PIB national. Durant le premier trimestre 2013, l’évolution de l’économie US était uniquement de 1,8 %. De son côté, le taux d’inflation n’a, quant à lui, pu atteindre que 1% (au terme du mois de mai, sur une année), d’après l’indicateur PCE de la consommation des ménages. Rappelons là encore que les espoirs –désormais déçus- de la réserve fédérale américaine comptaient grandement sur une croissance du PIB allant de 2,3% à 2,6% (en 2013), accélérée vers un intervalle de 3% à 3,5% (pour 2014).
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