FED : Une transparence hésitante pour renforcer une confiance précaire
En observant l’historique peu reluisant des deux derniers patrons, nommés à la tête de la réserve fédérale américaine, on peut aisément déduire que la transparence n’a pas exactement été la stratégie préférée de l’institution. Il va également sans dire que ce choix a coûté cher –parfois même très cher- aux autorités financières américaines, et à l’économie nationale en général. Aux grands maux, les grands moyens, et à situation alarmante, mesures draconiennes et grands changements en perspective. Ben Bernanke change aujourd’hui la donne (du moins, pour l’instant et assez partiellement), et expose les faits avec autant de clarté que sa position le lui permet. Certes ; son discours demeure encore trop vague pour être tout à fait transparent, mais plusieurs observateurs décèlent clairement dans ses propos une volonté, toute neuve, de tenter la stratégie de la clarté. Une volonté motivée certainement par la détermination du patron de la FED à ne pas réitérer les erreurs de ses prédécesseurs, et notamment, le chaos boursier de 1994. Du coup, c’est en prenant tous ces facteurs en considération que le président de la réserve fédérale américaine s’est présenté le 17 juillet devant la Commission des services financiers de la Chambre des représentants. Et on sentait bien, dans ses propos, le dilemme qui le tiraillait ; rassurer les marchés en se montrant aussi transparent que possible, et éviter que cette transparence n’en révèle trop sur tout ce qui est sensé demeurer à l’abri de la panique générale. Rappelons que le deuxième mandat de Mr Bernanke, à la tête de la FED, s’achève au 31 janvier 2014, et qu’il n’a aucune intention de se présenter pour un troisième tour. FED : Une transparence hésitante pour renforcer une confiance précaire
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