La crise portugaise profite à l’or
Et c’est une crise qui a ébranlé tout le pays, tout au long de la semaine dernière. Tout a commencé avec la démission complètement inattendue du ministre des Finances, Victor Gaspar, suivie, à peine un jour plus tard, par celle du ministre des Affaires étrangères, Paulo Portas. Résultat ? C’est la panique au sein du gouvernement portugais qui, une semaine après avoir perdu deux postes clés de son administration, n’est toujours pas entièrement remis de la crise qui inquiète particulièrement l’Union Européenne. Et pour cause ; suite à la démission de Victor Gaspar, les taux des obligations décennales du Portugal se sont hissés de 6,51% à 8,01%, en l’espace de 24 heures. Philippe Waechter, directeur des études économiques chez Natixis AM, estime que la plus récente prise de cap de la BCE –qui était relativement surprenante, à certains aspects- est justifiée, en grande partie, par le regain de crise portugaise. « Aujourd’hui, dans la zone euro les taux d’intérêt sont très bas. La Banque centrale européenne a décidé jeudi dernier que non seulement ils étaient très bas mais qu’ils resteraient bas, voire même encore plus bas, sur une période très longue, c’est ça la nouveauté ». Cette semaine, c’est surtout le compte-rendu détaillé de la plus récente réunion du comité d’orientation de la politique monétaire de la Réserve Fédérale qui attirera toutes les attentions, dans l’anticipation d’indicateurs relatifs à ses orientations futures. En attendant, c’est le marché aurifère qui tire profit de ces turbulences économiques et politiques mondiales, sortant ainsi progressivement du creux qui plombe les prix, depuis la fin du mois dernier.
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