La FED joue à nouveau la carte de la méfiance
Si l’or affiche désormais une mine moins renfrognée, c’est, partiellement en tout cas, en raison des différentes déclarations émanant, tout au long de la semaine dernière, de bon nombre de hauts responsables de la banque centrale américaine et ses ramifications variées. Toutes les déclarations gravitent autour de la carte de la méfiance jouée par l’institution, depuis que son président, Ben Bernanke, avait annoncé la décision de son comité directeur de mettre un terme, dès la fin de cette année, à la politique accommodante qu’il avait appliqué jusque là. Cette décision n’est plus qualifiée de « certitude », mais plutôt de « possibilité » qui demeure dépendante de différents facteurs économiques variables. Narayana Kocherlakota, président de la réserve fédérale de Minneapolis, a ainsi déclaré, mercredi dernier, que la réserve fédérale américaine, « demeurait engagée dans son programme de rachats d’actifs jusqu’à ce que le chômage américain soit ramené à un niveau bien plus bas que l’actuel ». Un bien vague délai, dans la mesure où le fameux taux de chômage n’a pas connu d’amélioration notable et durable depuis près de cinq années. De son côté, le président de la réserve fédérale de Dallas, Richard Fisher, avait également affirmé que « l’agitation à ce sujet était infondée », remettant ainsi en question la détermination de la FED à mener à bien son projet ambitieux et imminent de mettre un terme à ses injections monétaires massives.
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