Bernanke s’inquiète pour un système bancaire “fragile”
Ben Bernanke le disait encore, il y a deux semaines ; les marchés financiers demeurent particulièrement précaires et instables. Il rappelle, non sans une certaine réserve, que « des risques importants demeurent dans les marchés du crédit de gros à court terme, et l’un des risques clé est lié à la réponse que donnerait le système à la faillite d’un courtier négociateur ou à un autre grand emprunteur professionnel ». Si on avait encore des doutes, là, on est définitivement fixés ! Et le président de la Réserve Fédérale Américaine ne s’arrête pas là ; il développe, présentant le système bancaire, dans sa globalité, comme un château de cartes qui tient par le seul miracle des régulateurs et du secteur privé qui tentent constamment de sauver les meubles. Mr. Bernanke occulte, ici, (certainement intentionnellement) le rôle capital que joue son institution dans ce jeu peu subtil où le gouvernement américain tente également sans cesse de délayer l’inéluctable. Le discours du président de la FED s’inscrivait dans le cadre de la conférence annuelle sur les structures bancaires et les systèmes de compensation financière. L’évènement, organisé chaque année par la Réserve Fédérale de Chicago, avait été l’occasion, pour plusieurs intervenants notables, d’exprimer leur inquiétudes respectives et communes, quant aux perspectives d’avenir (à moyen et long termes) du système bancaire américain et mondial.
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