Or en baisse : La crise en UE reste un pilier (2)
La situation chypriote est loin d’être le seul cas confirmant la solidité de la position de l’or, en dépit de la baisse. Il faut, en effet, avouer que le bloc euro, dans son ensemble, est une source intarissable de crises en séries, maintenant ainsi le statut de valeur refuge du métal jaune. Récemment, c’est surtout la situation au Portugal qui a fait couler beaucoup d’encre. Avec la série de « coupes sévères dans les dépenses publiques pour permettre au pays, sous assistance financière, de respecter ses engagements budgétaires », le gouvernement portugais jouait la carte –très risquée, par ces temps- de l’austérité. Ces mesures s’inscrivent dans le cadre des efforts redoublés de la « Troïka » portugaise de décrocher une nouvelle tranche d’aide de 2 milliards d’euros, nécessaire pour mener à bien son plan de sauvetage de 78 milliards d’euros (accordé par l’UE et le FMI, en mai 2011). Mais cette stratégie particulièrement sévère devrait également ouvrir au pays la possibilité de voir ses délais de remboursement des prêts qui lui ont été accordés s’allonger. Une telle marge lui permettrait de revenir sur les marchés internationaux d’ici la fin du deuxième trimestre 2013. Au total, 4,8 milliards d’euros d’économies devront être accumulés par le Portugal, d’ici à 2015. Et le premier ministre national est catégorique ; « Hésiter maintenant porterait un coup à la crédibilité que nous avons déjà reconquise ». Il ajoute que l’alternative, à ces mesures austères, serait le scénario catastrophe d’« un second plan de sauvetage, menant à une austérité plus dure et plus longue ». Dans ce climat tendu, l’or profite des incertitudes qui planent autour de l’avenir portugais et redore le blason de sa valeur refuge auprès des investisseurs naturellement inquiets.
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