BCE et FED : La triste rivalité
C’est dans un climat de grande tension, au sein de la zone euro, que la Banque Centrale Européenne a officiellement annoncé son intention de ramener son principal taux directeur vers un plus bas historique de 0,5%. Rappelons, en effet, que la situation, dans le bloc euro, n’a rien de rassurant. Citons d’abord un chômage qui ne cesse de battre des records (dont le dernier, en mars, atteignant les 12,1 % de la population active de la zone euro), et quelques autres sommets sinistrement impressionnants (dont l’Espagne à 26,7 %, ainsi que la Grèce à 27,2 %). Sans oublier le fléau inflationniste qui marque, à son tour, ses propres records, se hissant même à 1,2 % (au terme du mois d’avril), à l’heure où la Banque Centrale Européenne ambitionnait de réaliser de réels progrès, en 2013, à ce niveau. Et la BCE peut toujours se consoler avec l’idée que le bloc euro est loin d’être le seul à chercher aussi désespérément (par ce même moyen, d’ailleurs) à sauver les meubles. Cette nouvelle baisse –énième assouplissement monétaire opéré par l’institution- ramène le taux de la BCE vers un niveau voisin de celui adopté par son homologue américaine (la FED). Certes, le taux de la Réserve Fédérale Américaine est assez difficile à battre (proche du zéro, depuis le début de l’année 2008), mais la BCE est en bon chemin pour rejoindre ce train là. Rappelons d’ailleurs, que la dernière opération d’assouplissement monétaire de la BCE date seulement de juillet dernier (2012), avec un taux ramené à 0,75 %.
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