L’Or : A qui profite sa perte de vitesse ?
La chute spectaculaire des cours de l’or entamée le week-end du 13 avril a fait couler beaucoup d’encre. Certaines accusations se sont portées sur la banque centrale chypriote et le risque de contamination par le virus de la vente d’or “suggérée” par la BCE. La FED et sa pseudo division sur la poursuite de la politique monétaire expansionniste a été également mise en cause dans cette affaire. La Croissance chinoise s’est elle aussi invitée sur le banc des accusés, sans parler bien entendu du détournement d’investisseurs potentiels, organisé par les marchés boursiers. Mais en réalité aucune de ces hypothèses ne tient vraiment la route du fait de l’inexistence de preuves tangibles.
Toujours est-il que la baisse des cours a déclenché un engouement plus qu’habituel pour le métal jaune en Inde. En effet, le plus gros consommateur d’or, doit faire face aujourd’hui à de sérieux problèmes de disponibilité sur le marché physique du métal précieux. Puisque même si nous ne sommes qu’en avril, les hindous profitent du contexte pour préparer la saison des mariages, celle-ci a lieu entre le mois d’août et octobre.
En Chine, dans l’une des provinces (Guangdong), un investisseur a récemment acheté pour 6 millions de yuans d’or en une seule transaction. Et dans les jours qui ont suivi la chute des cours de l’or, il y a eu un véritable rush sur les bijoux et les lingots, tout particulièrement sur les lingotins de 10 gr dont la demande a explosé.
Au Japon, les investisseurs s’orientent de plus en plus vers l’or ces derniers jours, d’autant plus que la politique monétaire expansionniste menace de faire dégringoler le yen.
Aux États-Unis, la United States Mint (Fabriquant des pièces de monnaie) a triplé ses ventes par rapport au mois de mars avec 167 500 onces depuis début avril.
Pour autant, et contrairement à ce que certains veulent bien nous faire croire, la chute des cours de l’or n’est en aucun cas annonciatrice de la fin de la crise. Et l’envisager serait même révélateur d’une crédulité inquiétante ! En réalité, après la FED et la Banque du Japon, c’est au tour de la Banque d’Angleterre de faire office d’open bar. Celle-ci envisage sérieusement de réanimer son “Quantative Easing” en pause depuis décembre dernier. D’ailleurs cette liquidité qui pour le moment demeure au niveau des marchés boursiers, va à un moment donné se retrouver inévitablement sur le marché des matières premières et favorisera par conséquent la hausse de la “relique barbare”. De plus, même si la phase baissière des cours se prolonge, les coûts d’extraction augmenteront inévitablement entrainant la faillite de certaines mines, faisant baisser l’offre et par conséquent les cours s’envoleront.
Nous voyons bien donc que quelque soit la tournure que prendra les évènements futurs, le cours du métal jaune est condamné à croître, c’est cela qui explique une telle ferveur de la part des grandes puissances économiques. Et c’est aussi cela l’unique motif sûr dans toute cette polémique !
Sources: (directgestion.com/ lapresse.ca/ french.peopledaily.com/ agoravox)
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