Elle court, elle court, la fausse rumeur…
En dépit du passage à vide -flagrant- que traverse l’économie américaine, certains persistent à affirmer que la Réserve Fédérale Américaine, émettrice en titre de la devise nationale, pourrait encore changer sa décision (déjà prise) et ne plus maintenir la souplesse de son programme, ou, du moins, le limiter considérablement dans le temps. Bref ; aux temps de grande détresse, les grandes déclarations désespérées. Car il est impossible de nier la difficulté de la situation économique américaine actuelle. Et ce sont encore les matières premières –et surtout l’or- dont les prix sont libellés en dollars qui en profitent largement, devenant ainsi moins coûteuses pour les détenteurs d’autres devises. Rappelons que l’indice dollar, qui reflète les performances de la monnaie américaine par rapport à un panier regroupant 6 de ses principaux rivaux, a maintenu, cette semaine, une tendance baissière constante. De quoi calmer les ardeurs des plus farouchement optimistes. Et avec les chiffres successifs –et tous décevants- des deux dernières semaines, un grand froid est désormais jeté sur les espoirs, récemment ravivés, de voir la reprise économique américaine continuer son chemin tranquille. Déjà essoufflée, cette reprise était pourtant censée relancer un marché US en mal de confiance et de crédibilité. De quoi donc faire taire les rumeurs étranges quant à l’intention de la Réserve Fédérale de « réduire la voilure de son programme d’acquisitions d’actifs ». Reste tout de même un rapport capital à surveiller de prêt cette semaine ; celui relatif à la prise de cap de la Réserve Fédérale. Les résultats de cette réunion devront être révélateurs d’indices importants sur l’orientation future de l’institution.
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