Le FMI convoite l’or algérien
Récemment hissée au 24ème rang mondial, en détention d’or physique (des réserves s’élevant à 1 736 tonnes, soit l’équivalent de 4,7% des réserves mondiales), l’Algérie semble désormais susciter l’intérêt des « plus grands ». Et l’intérêt est particulièrement notable, puisque la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a jugé essentiel de rendre visite à l’Algérie, au cœur même d’une période de crise particulièrement difficile pour la zone euro. Officiellement, la visite est purement amicale et diplomatique, fait confirmé par les propos mêmes de Mme Lagarde qui déclarait, lors de son passage par le pays, il y a deux semaines : « Ces derniers jours m’ont permis de mieux comprendre les aspirations de l’Algérie, ainsi que les défis qu’elle devra relever afin que l’avenir tienne ses promesses. Le FMI est profondément attaché à l’Algérie. Nous sommes votre ami, votre partenaire ». En tout cas, la plupart des observateurs et analystes restent très sceptiques, et voient, dans cette visite inattendue, le besoin du FMI de garder le contrôle d’une nouvelle « mine d’or » mondiale. Certains affirment que la directrice du FMI est « venue faire pression sur le gouvernement algérien pour qu’il dépose davantage d’or dans les coffres du FMI ». Rappelons d’ailleurs que la charte du Fonds Monétaire International stipule qu’une « partie des quotes-parts des pays membres soit réglée en or ». Cet état des faits a récemment évolué, puisque le Conseil des gouverneurs, institution de décision suprême du FMI, a récemment (décembre 2010) accordé son aval à une augmentation historique de ce taux, la hissant à 100 % du total des quotes-parts.
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