L’or : LE remède contre les incertitudes économiques
Et le sentiment du moment est certainement celui de l’incertitude, en dépit des séances de rattrapage tentées, d’un côté comme de l’autre de l’Atlantique. La crise chypriote demeure la plus marquante de ce mois de mars, puisque son inaptitude à trouver des mesures de sauvetage concrètes et efficaces risquait fortement de lui coûter sa place au sein de la zone euro. Rappelons que le parlement chypriote avait rejeté le plan d’aide concocté par l’Eurogroupe en collaboration avec le Fonds Monétaire International, sur fond d’indignation populaire contre la condition de prélèvement très controversé sur les comptes bancaires des épargnants particuliers. Du coup, Chypre s’était trouvée dans l’obligation d’accumuler quelques 5.8 milliards d’euros, par ses propres moyens, dans le but de pouvoir accéder aux potentiels 10 milliards d’euros des bailleurs de fonds internationaux. Le gouvernement chypriote s’était retrouvé dos au mur, avec la déclaration de la Banque Centrale Européenne (jeudi dernier) qui annonçait qu’elle « couperait les vivres aux banques chypriotes dès lundi (25 mars), en l’absence d’un accord avec l’Union Européenne et le Fonds Monétaire International ». Accepter le plan déjà rejeté semblait alors inévitable. Mais -coup de théâtre à la grecque- le gouvernement chypriote a annoncé lundi matin, à quelques heures à peine du deadline fatidique, qu’elle avait réussi à rassembler la somme exigée, sauvant ainsi –in extremis– ce qui semblait être une économie condamnée. Toujours est-il que tout ce mélodrame géopolitique et économique international aura finalement bien profité au métal jaune qui a la réputation d’être le meilleur bouclier contre les incertitudes de ce type.
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