Les américains ne font pas confiance au dollar
Paradoxalement, la nouvelle n’a rien de nouveau, mais son intérêt réside surtout dans le contexte -contradictoire- d’espoir et d’optimisme dans lequel elle intervient. L’université du Michigan vient de publier son nouveau rapport de statistiques qui annonce essentiellement une chute considérable du baromètre du moral des consommateurs, « depuis une valeur définitive de 77.6 vers 71.8 (pour le mois de mars), soit son niveau le plus bas depuis le mois de décembre 2011 ». Ce chiffre est d’autant plus étonnant, dans la mesure où l’économie américaine jouit, depuis quelques semaines, d’une vague d’optimisme quand à la continuation de son apparente reprise. Il faut croire qu’il en faut bien plus pour rassurer les citoyens américains, désormais habitués aux crises en série. Toujours est-il que, du coup, l’aura du dollar s’en retrouve considérablement ternie, et son indice (qui reflète sa performance par rapport à un panier constitué de six de ses principaux rivaux), a baissé de 0.6%, terminant la semaine dernière à 82.34, soit sa valeur la plus faible depuis le 8 mars. Il va sans dire que la faiblesse de la devise américaine va automatiquement bénéficier à la valeur de la relique barbare, étant l’une des matières premières aux prix libellés en dollars. Lorsque le billet vert plonge, ces matières deviennent généralement moins coûteuses pour les détenteurs d’autres devises, amplifiant ainsi leur attrait en tant qu’investissement alternatif.
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