L’avenir confus du billet vert soutient l’or
Entre prévisions optimistes et chiffres décevants, le billet vert ne sait plus où donner de la tête. Si la monnaie américaine réussissait à maintenir la tête plus-ou-moins hors de l’eau, il y a près de trois ans, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Vers la fin de l’année 2011, la Réserve Fédérale Américaine avait entamé une nouvelle stratégie monétaire destinée à soutenir l’économie US relativement plombée. Depuis, l’institution « a racheté pour quelque 3.000 milliards de dollars d’actifs, multipliant au passage son bilan par trois ». Elle espérait ainsi garder les coûts d’emprunts à un niveau bas (sur le long terme) et réussir, par conséquent, à booster l’activité convalescente de la première puissance économique mondiale (après la crise 2008-2009). Une situation qui n’a eu de cesse de soutenir l’ascension fulgurante du prix du métal jaune. Pourtant, au début du mois de janvier 2013, l’attractivité des métaux précieux -dans leur ensemble- a connu un passage à vide, en raison essentiellement de « la popularité des parts d’entreprises du monde entier, déclenchée par l’espoir d’une accélération de la reprise économique américaine ». En d’autres termes, une fois la menace du mur fiscal évitée de justesse, les perspectives d’avenir du billet vert étaient soudain devenues plus brillantes. Mais c’était compter sans le retour inéluctable du boomerang économique et fiscal de la crise. Le spectre du précipice fiscal fait un retour en force, depuis une semaine, sous la forme rebaptisée de la séquestration, permettant à l’or d’en profiter à nouveau pour stabiliser son prix, après deux semaines de correction. Wall Street n’a guère réagi après les déclarations de la Fed, les principaux indices étant toujours en baisse modérée moins d’une demi-heure avant la clôture. L’attention se reportera ensuite sur l’état de l’emploi non agricole américain du mercredi 13 mars, qui suivra les chiffres du commerce extérieur de la Chine, laquelle fournira ses informations sur l’inflation et la production industrielle en fin de semaine. L’affaiblissement de l’étalon américain a accentué la tendance, l’indice dollar, reflétant ses performances par rapport à un panier constitué de six de ses principaux rivaux, glissant de 0.15% pour se situer à 82.44.
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