L’or tiraillé entre dollar et euro
D’un côté, nous avons une économie Us qui semble bien se porter, depuis quelques semaines. D’après l’institut de gestion des approvisionnements, durant le mois de février, l’indice des directeurs des achats manufacturiers s’est hissé de 53.1 à 54.2, et la confiance des particuliers de l’université du Michigan a dépassé les 76.3 (estimation initiale) pour atteindre les 77.6. Entre autres signes de reprise ! Les spéculations sur une éventuelle fin prématurée des acquisitions d’obligations de la banque centrale américaine se sont aussitôt répandues, soutenant ainsi automatiquement la position du dollar. Notons tout de même qu’un grand coup de froid a été jeté sur cet enthousiasme exacerbé avec le spectre de la « séquestration » qui revient, plus que jamais, à l’ordre du jour. D’un autre côté, l’inquiétude est le sentiment du moment, au sein de la zone euro, suite aux résultats des récentes élections législatives (tenues les 24 et 25 février 2013). L’espoir de formation d’une coalition ayant été tué dans l’œuf, les observateurs s’accordent à dire que la crise italienne – inévitable, à ce stade – va fatalement se refléter sur l’ensemble des pays du bloc euro. Mario Draghi, président de la BCE, n’a pas non plus annoncé un quelconque changement au niveau de la politique monétaire européenne ; aucun projet donc de «resserrer sa politique monétaire » puisqu’il estime que « le niveau de l’inflation anticipé en Zone Euro est significativement prévu sous la barre des 2% pour cette année ».
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