Dans cette lettre mensuelle, vous trouverez un point sur la performance de l’or ainsi que plusieurs actualités et analyses sur des sujets qui influencent le cours du métal jaune.
Le cours de l’or a clôturé le mois d’aout à un cours de 1789.83 euros (second fixing de Londres, 31 août), soit une progression modeste de 0.27% sur le mois. Sur les deux mois d’été, c’est donc une progression de plus de 2% pour le cours. Ceci porte la performance de l’investisseur européen depuis le début de l’année à +5.34% en euros.
Le cours en dollar termine le mois à un niveau de 1942 dollars, en repli de1.44%, portant la performance 2023 à +7.17% en dollar, les différences de performance s’expliquant par la variation de parité euro/dollar. Après une baisse de près de 2.5% sur la première quinzaine du mois d’aout, le cours a repris près de 3% dans les dix derniers jours.
Cette configuration s’explique par des chiffres économiques globaux moins bons qu’attendus, qui viennent tempérer l’optimisme des dernières semaines et raviver les anticipations d’une pause de la hausse des taux d’intérêts. Une pause de la hausse des taux, ou une baisse, sont généralement favorables au métal jaune.
Pour aller plus loin : Comment est fixé le cours de l’or ?
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En 2023, la corrélation moyenne entre l’or et les actions françaises s’est établi à -0.16, signe que le métal jaune permet une diversification efficace.
C’est l’opinion de Lisa Shalett, la directrice des investissements de la branche gestion de fortune de Morgan Stanley, la banque d’affaire américaine. En effet, les taux d’intérêt réels à 10 ans aux Etats-Unis sont au plus haut depuis près de 15 ans, et alors que ceci est traditionnellement négatif pour le métal jaune, celui-ci reste relativement proche de ses plus hauts.
Plusieurs explications sont possibles. Le marché pourrait évidemment anticiper une baisse des taux réels dans l’avenir. Mais selon Lisa Shalett, une théorie serait que « l’or résiste en tant que devise alternative au moment où le dollar est vulnérable à un décrochage, en raison de l’inflation et de dépenses financées par un déficit budgétaire en plein explosion »
En conséquence, pour un horizon de moyen terme, la banque américaine est acheteuse de métal jaune en cas de baisse du cours, ou en cas de baisse des taux.
Le regard des économistes est focalisé sur le secteur immobilier chinois, qui montre depuis plusieurs mois des signes de plus en plus inquiétants de fragilité, voire de crise sévère. Les économistes de Goldman Sachs ont d’ailleurs abaissé leurs prévisions économiques pour la Chine et la zone Asie en raison d’un risque de contagion. Au cœur de la crise, Country Garden, le plus gros promoteur chinois, qui peine à rembourser les échéances de ses 180 milliards d’euros de dettes. Ces difficultés font écho à celles d’Evergrande, qui ont débuté en 2021 et ne sont toujours pas résolues.
L’immobilier représente près de 25% de l’économie chinoise et les autorités ne peuvent pas se permettre un effondrement du secteur. Des accords pour la restructuration de la dette ont été trouvé, et des mesures de soutien à la demande de logement, cruciale pour le secteur, ont été prises par les autorités, en particulier la baisse des taux hypothécaires. Les analystes surveillent également de près le risque de contagion au le secteur immobilier international, qui est lui-même en proie à de multiples tensions, liés à la hausse des taux d’intérêt.
En 2022, 6.92 milliards de dollars ont été consacrés à des projets d’exploration de nouveaux gisements de métal jaune. Ce budget, en hausse de 12%, représente plus de la moitié des budgets d’exploration de tous les métaux, selon le rapport World exploration trend de Standard & Poors. La moitié environ des projets d’exploration de métal jaune sont portés par de petites sociétés, l’autre moitié restant l’apanage des majors du secteur.
La hausse des budgets pourraient laisser envisager une augmentation des ressources et une hausse de la production défavorable au cours. En réalité, cette hausse des budgets traduit une difficulté à trouver de nouveaux gisements facilement accessibles. Le nombre de découvertes majeures est certes resté stable entre 2021 et 2022, mais la quantité d’or qu’ils contenaient a été presque divisée par 2 selon l’agence américaine.
Les banques centrales poursuivent leurs achats d’or. Dans le palmarès récent, la Lybie, avec une augmentation de ses réserves de près de 30 tonnes, les portant ainsi à 147 tonnes selon les données du FMI, et plaçant le pays au 29ème rang mondial. La Lybie est exportatrice net de produits pétroliers et cherche probablement à diversifier les dollars qu’elle accumule en réserves de change.
En comptant les achats de la Chine et de la Pologne (plus de 20 tonnes chacun) déjà mentionnés dans notre précédent rapport, les achats totaux des banques centrales atteignent 55 tonnes en juillet selon le World Gold Council. Enfin parmi les plus petits acheteurs, notons le Qatar (3 tonnes), Singapour (2 tonnes), et la République Tchèque (2 tonnes).
Avertissement :
Le cours de l’or peut varier significativement à la hausse ou à la baisse. Les informations contenues dans ce document ne constituent pas une recommandation d’investissement et le lecteur est invité à prendre conseil auprès de professionnels pour la gestion de son épargne.
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