Dans cette lettre mensuelle, vous trouverez un point sur la performance de l’or ainsi que plusieurs actualités et analyses sur des sujets qui influencent directement ou indirectement le cours du métal jaune.
Le mardi 30 novembre à Londres, au fixing de l’après-midi, l’once de métal jaune cotait 1804.40 dollars, en progression de près de 2% sur le mois. Le cours de l’once d’or en euros atteignait lui 1587.33 euros, en progression de plus de 4% par rapport à la fin octobre. Le raffermissement du dollar explique la différence, avec une forte amplitude de cours de l’EUR/USD sur le mois (1.16 – 1.12). Cette performance remarquable en novembre permet au métal jaune de revenir en terrain positif sur l’année, avec une performance 2021 à +3.4%.
Le cours s’est même plus fortement apprécié dans le mois, jusqu’à +8% atteint le 17 novembre, sur fonds d’inquiétudes sur l’inflation, avant de perdre près de 4% en 2 séances après le renouvellement de Jerome Powell à la Fed, considéré comme moins favorable pour le métal jaune que sa challenger Brainard. Enfin, le cours a relativement bien résisté aux annonces de l’apparition du variant Omicron.
Comment est fixé le cours de l’or ?
Alors que le CAC40 et l’or étaient au coude à coude avec une performance mensuelle proche de +4% le 25 novembre, la nouvelle de l’apparition du variant Omicron a fait chuter l’indice parisien de 4.75% en une journée (séance du 26 novembre). Ce jour-là, le métal jaune est resté stable en euros (+0.04%), et s’est apprécié de 0.7% en dollars, illustrant le caractère défensif de l’or en cas de panique soudaine sur les marchés d’actifs risqués.
Il faut néanmoins rappeler que sur 2021, année de reprise économique mondiale spectaculaire, les actions réalisent une performance de l’ordre de 20%, largement devant celle du métal jaune.
Les autorités monétaires et gouvernementales nous ont servi pendant des mois un discours sur le caractère transitoire de l’inflation et ce malgré des signes évidents de son accélération et de sa persistance. Nous écrivions le mois dernier qu’en terme d’inflation, il fallait se préparer à du transitoire qui dure…
Les derniers chiffres confirment la tendance. En novembre, l’inflation en zone euro atteignait 4.9%, un record depuis 1991. Elle est de 6% en Allemagne. Moins sensible aux prix de l’énergie, l’inflation française s’affiche en novembre à tout de même 2.8% en glissement annuel, un plus haut de 13 ans… Aux Etats-Unis, l’inflation atteignait 6.2% en octobre…
Mais un verrou vient de sauter. Lors d’une audition au Senat américain le 30 novembre, le patron de la Réserve Fédérale Jerome Powel a admis qu’il était temps d’arrêter d’employer l’adjectif « transitoire ». Il a également reconnu explicitement que la Fed avait sous-estimé l’impact des problèmes logistiques, et admis que l’inflation élevée devrait perdurer sur 2022. Un aveu qui a pris les marchés par surprise et entrainé une baisse des actions et une remontée des taux car les analystes s’attendent désormais à un resserrement de la politique monétaire plus rapide que prévu. La question du rythme de ce « tapering » est maintenant dans toutes les têtes. A suivre…
L’achat est certes modeste (2 tonnes) et ses avoirs de métal jaune sont faibles (8 tonnes après la transaction). Il n’empêche la nouvelle est symbolique : pour la première fois depuis longtemps, une banque centrale membre de la zone euro a augmenté ses réserves d’or. Il n’y a pas eu d’explication officielle mais deux éléments éclairent peut-être la décision irlandaise : une inflation élevée (5.1% en octobre) et de possibles tensions géopolitiques à venir avec les difficultés d’application de l’accord du Brexit.
Lors de l’annonce de ses résultat trimestriels fin octobre, le plus gros producteur mondial d’or, la société Newmont, a dévoilé une nouvelle hausse de ses couts d’extraction. Il lui coute désormais 1120 dollars d’extraire une once d’or tout en continuant à investir dans l’exploration pour maintenir sa production sur le long terme. Cette mesure, que les spécialistes appellent le « all-in sustainable cost » est en hausse de près de 100 dollars par rapport au troisième trimestre de 2020.
Parmi les explications, le directeur des opérations de la firme pointe la hausse du prix du diésel qui se traduit à elle seule par une hausse de 15 dollars par once des couts de production. Et de mentionner également les difficultés de recrutement sur certains marchés, en particulier au Canada et en Australie, qui risquent de se traduire par des revalorisations salariales.
Newmont n’est pas un cas isolé et une analyse du spécialiste Metals Focus sur le secteur entier fait apparaitre des couts d’extraction de l’once au plus haut depuis 2013. Mais pour l’acheteur d’or, c’est est plutôt une bonne nouvelle. Toutes choses égales par ailleurs, les couts de production sont un plancher de cours théorique en deçà duquel l’offre d’or diminue car non rentable.
C’est le volume hebdomadaire des transactions de gré à gré en or à Londres et Zurich en selon la London Bullion Market Association (LBMA). Soit environ 56 milliards par jour. A titre de comparaison, lors d’une séance normale du CAC 40, il s’échange environ 5 milliards d’euros, soit environ 10 fois moins…
Avertissement :
Le cours de l’or peut varier significativement à la hausse ou à la baisse. Les informations contenues dans ce document ne constituent pas une recommandation d’investissement et le lecteur est invité à prendre conseil auprès de professionnels pour la gestion de son épargne.
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