Dans cette lettre mensuelle, vous trouverez un point sur la performance de l’or ainsi que plusieurs actualités et analyses sur des sujets qui influencent directement ou indirectement le cours du métal jaune.
Le 31 août, au second fixing de Londres, l’once de métal jaune s’échangeait à 1814.85 dollars, soit un léger repli de 0.6% sur le mois écoulé. Le métal jaune cotait également 1534.82 euros, soit un repli mensuel de 0.14% de l’once libellé dans la monnaie unique. Depuis le début de l’année, le cours de l’or en dollars est dans le rouge (-4%) en raison d’une baisse du dollar. A l’inverse, le cours de l’or en euro est à l’équilibre sur 2021 (-0.3%) car le billet vert s’est apprécié contre l’euro.
Comment est fixé le cours de l’or ?
L’année est marquée par une belle performance des actifs risqués, en particulier les actions. L’indice Cac40 affiche une progression de 20.3% sur l’année hors dividende tandis que l’or est à l’équilibre. L’indice devance donc le métal jaune de presque 21 points en 2021.
C’est exactement l’inverse de 2020. L’année dernière, l’or avait progressé de 13.4% tandis que le Cac reculait de 7.14%, c’est-à-dire presque 21 points d’écart. Dans les grandes lignes, c’est un match nul. Mais comme dans tous les matchs il y a un enseignement : grâce à la diversification et la décorrélation, celui qui avait les deux actifs en portefeuille a mieux dormi.
Les cours de l’or continuent d’être influencés par la dialectique autour de l’inflation et de la politique monétaire. La hausse des prix continue son accélération partout dans le monde : en Europe, elle atteint un pus haut de 10 ans à 3%, tandis qu’aux Etats-Unis, l’inflation atteint 5.4%. Parmi les explications, la hausse spectaculaire des prix à la production, de pus de 10% en moyenne en raison des pénuries et des hausses des matières premières. Aux Etats-Unis il faut noter également la forte hausse des prix de l’immobilier (+18.8% sur un an) et des loyers qui pèsent sur les budgets des ménages.
Face à cette résurgence de l’inflation, les banques centrales continuent à considérer qu’il s’agit d’un phénomène transitoire. Un point de vue réitéré par la Fed lors du symposium de Jackson Hole au cours duquel Jerome Powell a signalé une réduction du programme de rachat d’actifs dès cette année, sans pour autant envisager de hausse des taux directeurs. Une annonce assez largement attendue et qui s’est avérée positive pour le métal jaune.
La citation du mois – John Paulson
John Paulson, c’est le patron d’un fonds spéculatifs connu pour avoir gagné plus de 15 milliards de dollars en pariant contre les subprimes dès 2007 (certains disent que c’est la meilleure transaction de l’histoire !). Dans une interview donné à David Rubinstein pour Bloomberg, il indique s’être positionné sur le métal jaune pour profiter d’une hausse de l’inflation.
Paulson est positif sur l’or depuis 2009 à une période où beaucoup s’attendaient à ce que le la création monétaire des banques centrales se traduiraient par de l’inflation, ce qui ne s’est pas produit. Contrairement à l’époque, où la monnaie créée revenait dormir sur les comptes des banques centrales, Paulson pense qu’aujourd’hui la masse monétaire créée (de l’ordre de 25% par an) va générer une inflation « bien au-delà des attentes actuelles ».
Au mois de juillet, la banque centrale du Brésil a acheté 275’000 onces d’or, soit environ 8.5 tonnes, poursuivant la politique amorcée en mai. En 3 mois, l’augmentation des réserves de métal jaune du pays atteint ainsi 2 millions d’onces, soit plus de 62 tonnes. Parmi les autres pays acheteurs, l’Ouzbékistan (+8.4 tonnes) et l’Inde (+7.5 tonnes), portant les achats des banques centrales au mois de juillet à environ 30 tonnes.
La société technologique Palantir a annoncé en août avoir acheté pour plus de 50 millions de dollars d’or physique en lingots de 100 onces. Si l’achat est modeste par sa taille, il est significatif en raison de l’activité de l’acheteur : Palantir est un spécialiste de l’analyse de données qui fournit ses services et logiciels aux gouvernements et agences de renseignements. Pas un hasard s’il a décidé d’investir dans l’or. Son directeur des opérations a indiqué que cet achat correspondait à la volonté « de se préparer à un futur avec plus d’événements extrêmes et imprévisibles ».
C’est le coût d’extraction d’une once d’or au deuxième trimestre chez Barrick Gold, un des plus gros producteurs mondiaux. Un chiffre en augmentation de 5 % sur un an et qui inclue les dépenses d’exploration nécessaires au renouvellement des réserves.
Avertissement :
Le cours de l’or peut varier significativement à la hausse ou à la baisse. Les informations contenues dans ce document ne constituent pas une recommandation d’investissement et le lecteur est invité à prendre conseil auprès de professionnels pour la gestion de son épargne.
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