Il y a 50 ans, le 15 aout 1971, dans une allocution télévisée aux américains, le président Richard Nixon annonçait la fin de l’étalon or.
Dès la fin de la seconde guerre mondiale, les responsables politiques étaient soucieux d’éviter que ne se répètent les désordres monétaires qui avaient prévalus à la fin de la première guerre mondiale, en particulier l’hyperinflation de la république de Weimar. Ils signèrent alors les accords de Bretton Woods en juillet 1944. En plus de la création du FMI, ce nouveau système plaçait le dollar au centre du jeu en prévoyant la convertibilité du billet vert en métal jaune au cours fixe de 35 dollars l’once. Seules les banques centrales étrangères qui en faisait la demande pouvaient obtenir le métal jaune.
Avec les dépenses de la guerre du Vietnam, la course à l’espace, et la création de marchés de capitaux internationaux libellés en dollars, le monde s’est vite retrouvé inondé de billets verts. Dès 1966, il n’y avait en effet plus assez d’or dans les coffres de l’oncle Sam pour assurer la conversion des dollars détenus par les banques centrales étrangères. Avec l’amélioration de la santé économique des Etats frappés par la deuxième guerre mondiale, les conversions se sont accélérées entrainant une fuite de l’or hors des Etats Unis.
Nixon, face à la perspective des élections de 1972 a donc fait le choix de se libérer de la contrainte de l’étalon or, de dévaluer le dollar, de laisser filer la masse monétaire et les dépenses. Même si cette décision se voulait initialement transitoire afin de permettre une dévaluation du dollar, elle marque dans les faits le début d’un système de change flottant. Depuis cette date, le cours de l’or est « libre ».
50 ans, c’est une belle occasion de prendre du recul et de regarder les chiffres. Depuis l’annonce de Nixon, le cours de l’once est donc passé de 35 à 1773.85 dollars (cours au 13 aout) soit une multiplication par plus de 50 et une performance annualisée de 8.17%.
L’or a également cru plus vite que la masse monétaire, que l’inflation, que les indices actions américaines et que le revenu médian des ménages américains. Seule la dette publique américaine a cru plus vite que le cours de l’or. Il a permis à ses détenteurs, sur cette période, de s’enrichir et de gagner du pouvoir d’achat.
Joyeux anniversaire.
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