Dans cette lettre mensuelle, vous trouverez un point sur la performance de l’or ainsi que plusieurs actualités et analyses sur des sujets qui influencent le cours du métal jaune.
Au second fixing de Londres, le 30 juin, l’once d’or cotait 1763.15 dollars, enregistrant un repli de 7.2% qui efface le rebond du cours de mai (+7.5%). En euros, l’once résiste beaucoup mieux mais cède néanmoins 4.89% pour s’établir à 1485.45 euros. Avec ces fortes baisses, la performance depuis le début d’année revient en terrain négatif, le métal jaune perdant 3.54% en euros sur ce premier semestre.
Cette mauvaise performance résulte principalement d’une correction de 3% sur la séance du 17 juin, au lendemain d’un
communiqué de la Fed indiquant que ses membres s’attendaient à un resserrement plus rapide que prévu de la politique monétaire. Bien qu’aucune hausse des taux ne soit prévue avant 2023, l’information a été perçue comme un tournant par les analystes.
L’or appréciant généralement les périodes de politiques laxistes, la correction du métal jaune est assez logique.
Comment est fixé le cours de l’or ?
Avec une performance du Cac 40 de l’ordre de 17% hors dividendes depuis le début de l’année, les actions françaises devancent l’or de près de 20 points. Mais avantage à l’or sur 3 ans, et surtout sur le long terme (20 ans en particulier).
Comme le mois passé, le débat économique continue de porter sur l’inflation, ses soubresauts et sa persistance. En Allemagne, elle inquiète et fait la une des journaux, avec des autorités qui parlent d’une possibilité de voir les prix grimper de 4% en fin d’année. La Deutsche Bank, dans un rapport parle de « bombe à retardement ».
Pendant ce temps, l’activité économique continue de s’améliorer significativement sur fonds d’une fragile réouverture des économies. L’émergence de nouveaux variants et les inquiétudes qui en résultent sont néanmoins de nature à calmer l’euphorie des marchés actions et ont soutenu le cours sur les premiers jours de juillet.
Sur le front géopolitique, l’événement majeur du mois de juin a été le 100ème anniversaire du parti communiste chinois, qui a offert à Xi Jinping une tribune pour exprimer sa volonté de rattacher Taiwan au pays, tout en prévenant toute puissance essayant de l’oppresser qu’elle se retrouverait « ensanglantée contre la grande muraille d’acier formée par plus de 1.4 milliards de chinois ». Difficile de faire plus explicite…
La banque centrale du Brésil a dopé ses réserves d’or de 18% sur le mois de mai, en ajoutant 384’000 onces, selon les statistiques officielles du Fonds Monétaire International. Cette augmentation de 12 tonnes est la première depuis 2012 pour le pays dirigé par Bolsonaro. Avec 79 tonnes au total, le Brésil occupe une modeste 42ème place mondiale au classement des plus grosses réserves d’or.
Aucun communiqué officiel n’a été publié, mais on peut supposer que cette décision vise à stimuler la confiance dans l’économie nationale à un moment où le pays est en proie à une grave sécheresse et une inflation importante (8% sur un an en mai) qui menace la stabilité financière du pays.
Le comité de Bâle a pour but d’édicter les normes prudentielles du secteur bancaire, afin d’assurer la stabilité du système financier. Depuis le 1 juillet, une nouvelle règlementation s’applique aux banques intervenant sur le marché de l’or, et leur impose de mettre en réserve plus de capital de sécurité pour les transactions qu’elles effectuent sur l’or « non alloué ».
L’or alloué, c’est de l’or détenu par le client dans les coffres de la banque et clairement identifié par un numéro, qui n’appartient donc pas à la banque. L’or non alloué, c’est de l’or propriété de la banque dont elle se sert pour honorer des créances clients : c’est de l’or papier avec (en général) une réserve d’or physique.
La réforme du comité de Bâle pénalise l’usage de l’or non alloué et favorise l’or alloué, ce qui entraine des complexités et des couts supplémentaires pour les banques spécialisées sur l’or. C’est un peu comme si on leur demandait de bouger physiquement des liasses de billets lorsqu’elles font un virement…
Un changement qui devrait donc redonner l’avantage à l’or physique alloué, qui est considéré par le comité comme la façon la plus sûre de traiter de l’or.
Lu dans une note de Metals Focus publiée sur le site du World Gold Council : les coûts de production d’une once d’or s’élèvent à 1048 dollars, un plus haut depuis au moins 8 ans, et une progression de 5% sur un trimestre. C’est plutôt une bonne nouvelle pour le cours de l’or, les couts de production agissant comme un plancher théorique en dessous duquel celui-ci ne peut pas descendre durablement.
Mais le chiffre le plus intéressant se situe dans les causes de cette augmentation de couts. Outre l’impact Covid et la hausse des coûts de main d’œuvre, l’analyste mentionne une baisse de 4% de la concentration en or : en moyenne, les mines d’or ne récupèrent que 1.39 gramme d’or par tonne de roche et agrégat extraits. De là à parler de chercher une aiguille en or dans une grosse botte de roche…
Avertissement :
Le cours de l’or peut varier significativement à la hausse ou à la baisse. Les informations contenues dans ce document ne constituent pas une recommandation d’investissement et le lecteur est invité à prendre conseil auprès de professionnels pour la gestion de son épargne.
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