Dans cette lettre mensuelle, vous trouverez un point sur la performance de l’or ainsi que plusieurs actualités et analyses sur des sujets qui influencent le cours du métal jaune.
Après un mois de mars plutôt calme, le cours de l’or a progressé significativement en avril. En dollars, l’once d’or s’est appréciée de près de 4.5% pour atteindre 1767.65 dollars au second fixing du 30 avril à Londres. Le cours atteint 1463.97 euros et affiche une performance de 1.62% dans la monnaie unique. Malgré ce rebond, la performance pour l’année reste en terrain négatif, à près de -5% en euros, et -6.5% en dollars
Soutenus par les mesures de relance mondiale, les perspectives offertes par la vaccination dans les pays développés et une économie mondiale en plein boom, les actions ont enregistré de bonnes performances en avril, continuant ainsi la lancée des mois précédents. Logiquement, le Cac 40 progresse de plus de 3% et garde l’avantage sur le métal jaune en 2021.
Conditions financières accommodantes, boom des marchés… Le FMI commence à s’inquiéter. Dans son dernier Rapport sur la Stabilité Financière, paru en avril, l’institution de Washington relève ainsi que « la prise de risques excessif sur les marchés alimente une survalorisation des actifs ». Les analystes du FMI soulignent le désalignement des marchés par rapport aux fondamentaux. Aux Etats-Unis, selon leurs calculs, les marchés n’ont pas été aussi « déconnectés » depuis 2001 (cf graphique). Mais le rapport pointe également d’autres zones d’inquiétudes. Les indicateurs de tensions sur la solvabilité des entreprises sont préoccupants, en particulier pour les petites entreprises. Et le FMI consacre un chapitre entier aux risques qui pèsent sur l’immobilier commercial, en particulier si les taux d’inoccupation augmentaient de façon permanente (télétravail, essor du e-commerce). Des hypothèses plausibles qui pourraient faire perdre jusqu’à 30% de la valeur aux biens, avec un risque important sur les banques qui les ont financés.
Le pays dirigé par Viktor Orban a annoncé début avril avoir acheté 63 tonnes d’or – portant ainsi les réserves totales du pays à près de 94.5 tonnes, soit environ 4.5 milliards d’euros. Le pays détient désormais les 39èmes réserves mondiales de métal jaune. Cet achat massif, en une seule fois a pour but de marquer les esprits et d’affirmer la souveraineté économique nationale, comme le communiqué de presse de la banque centrale le rappelle. « Puisqu’il ne porte aucun risque de crédit ou de contrepartie, l’or facilite le renforcement de la confiance dans tous les pans de l’économie ». Mais on retrouve également une logique d’investissement similaire à celle des particuliers : « Le ballonnement des dettes gouvernementales mondiales, ou les craintes d’inflation accroissent encore l’importance de l’or dans la stratégie nationale en tant qu’actif refuge et réserve de valeur ».
Nous avions déjà parlé il y a quelques jours de la forte demande mondiale pour des pièces et des lingots de la part des particuliers. Dans son dernier rapport trimestriel, le Conseil Mondial de l’Or dépeint également les autres composantes de la demande de métal jaune. Sans surprise les fonds d’investissement en or (les ETF) ont liquidé leurs positions (environ 178 tonnes au 1er trimestre), signe que les investisseurs ont délaissé l’or défensif en ces temps de reprise fulgurante. Si ces liquidations n’ont pas plus pesé sur le cours, c’est parce que la demande joaillère a fortement rebondi, en particulier en Chine ou elle a augmenté de 130 tonnes par rapport au premier trimestre 2020. La demande industrielle a progressé de 11% en 1 an, tirée par le secteur électronique. Enfin, même si les quantités utilisées sont minimes, signalons que l’or sous forme de nanoparticules (or colloïdal) est une composante primordiale des test Covid antigéniques qui sont largement déployés à l’échelle mondiale actuellement
Les données des douanes suisses ont fait apparaitre en mars un déséquilibre inhabituel chez nos voisins helvètes. Le pays a importé en mars près de 265 tonnes d’or, un plus haut depuis 5 ans. L’or provient principalement du Royaume-Uni (119 tonnes), des Etats-Unis (31 tonnes), des chiffres bien au dela des volumes généralement constatés. Du côté des exportations, l’Inde est la principale destination avec 85 tonnes exportées en mars, signe d’un rattrapage après plusieurs mois atones. Mais le fait notable, c’est le gros écart entre importations et exportations, environ 110 tonnes, qui laisse penser qu’une très grosse quantité d’or est actuellement chez les fondeurs et raffineurs du pays. Certains y voient les prémices d’exportations massives vers la Chine, qui a récemment selon Reuters, aurait récemment relevé ses quotas d’importations de 150 tonnes. Coïncidence ? Avertissement :
Le cours de l’or peut varier significativement à la hausse ou à la baisse. Les informations contenues dans ce document ne constituent pas une recommandation d’investissement et le lecteur est invité à prendre conseil auprès de professionnels pour la gestion de son épargne.
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