Dans cette lettre mensuelle, vous trouverez un point sur la performance de l’or ainsi que plusieurs actualités et analyses sur des sujets qui influencent le cours du métal jaune.
La très bonne performance enregistrée en décembre laisse place à un léger repli : en clôturant le mois à 1534,28€, le métal jaune enregistre une modeste baisse de 0,37% en janvier. Il faut noter qu’en raison de l’appréciation du billet vert contre la monnaie unique, le détenteur d’or européen a été mieux préservé que son homologue américain, qui a perdu 1,44% sur le mois en dollars.
Le métal jaune a fait mieux que les actions de l’indice CAC40, qui se sont repliées de 2,7% en Janvier. L’écart de performance en faveur de l’or est donc de +2,4%. Après l’optimisme de la première semaine de l’année, le doute est revenu envahir les esprits et l’indice parisien a effacé ses gains sur fonds d’inquiétude sur les valorisations élevées des marchés et d’émergence des variants du coronavirus.
S’il est un métal précieux comme l’or, l’argent a pourtant des caractéristiques propres. Il est beaucoup plus proche d’une matière première industrielle en raison de ses applications médicales, électroniques, et environnementales. Il a donc la particularité d’avoir une demande industrielle significative, une demande qui en ce moment se porte plutôt bien. Après une année 2020 où le métal s’est apprécié de 34% en euros (47% en dollars) l’argent entame l’année sur les chapeaux de roues avec un gain de 4.73% sur le mois écoulé. Une performance particulièrement importante le dernier jour du mois (+8.5%) en raison de l’afflux d’acheteurs particuliers, influencés par les réseaux sociaux (cf. ci-dessous). Le 1er février, le cours de l’argent s’est encore apprécié de presque 10%, atteignant un plus haut de huit ans, avant de corriger fortement.
L’actualité de janvier s’est focalisée sur les Etats-Unis : la passation de pouvoir fut mouvementée avec l’assaut du capitole par la foule pro-Trump contestant les résultats de l’élection présidentielle. Au-delà de la large condamnation des événements et une seconde procédure d’impeachment en cours au Sénat, la conséquence à plus long terme est une probable division de la société américaine, source d’instabilité et d’incertitudes. L’économie reste suspendue à la situation sanitaire et le moral des agents économique, bien qu’en amélioration, oscille entre perspectives positives des vaccins et inquiétudes sur les variants, avec des mutations qui posent de plus en plus de questions. Enfin sur les marchés, les signes d’exagération se sont multipliés. Dernier exemple en date, l’affaire GameStop et la frénésie acheteuse des investisseurs particuliers accrocs aux réseaux sociaux. En groupe, depuis leur smartphone ceux-ci se sont mis à acheter massivement des titres délaissés ou sur lesquels les hedge funds avaient pris des paris à la baisse. Résultat : GameStop, une chaine de magasin de jeux vidéos fortement impactée par la crise a vu son cours multiplié par 10 en quelques jours. Sa valorisation boursière a même flirté avec les 30 milliards de dollars, alors que la société perd de l’argent depuis 2 ans. Depuis le cours a perdu 60% en une seule journée, laissant sur le carreau de nombreux particuliers qui ont voulu suivre la foule. Un bel exemple d’emballement.
En 2020, la production mondiale d’or aurait reculé de plus de 5% selon la société GlobalData. Une estimation corroborée par les baisses de production importantes enregistrées par les plus grosses sociétés minières : à titre d’exemple, le géant Barrick Gold a produit 136 tonnes en 2020, contre 156 en 2019 (-13%). Pour 2021, un rebond de la production de l’ordre de 5% est attendu, ce qui devrait ramener le marché à sa situation pre-COVID. Le Conseil Mondial de l’Or, dans sa dernière publication revient également sur les grands chiffres de 2020. Avec 272 tonnes d’or achetées par les banques centrales, il s’agit de la 11ème année consécutive d’achats, bien que ceux-ci aient essentiellement eu lieu en début d’année. La demande bijoutière s’est quant à elle repliée de 34% par rapport à 2019. Il faut néanmoins noter qu’exprimée en dollar, la demande joaillère du dernier trimestre est à un plus haut de 7 ans. Ceci va dans le sens d’une amélioration attendue du secteur bijoutier à mesure que la situation sanitaire mondiale s’améliore.
« Les bulles monétaires peuvent se prolonger tant que la confiance augmente. Quand la confiance atteint de tels niveaux, les livres d’histoire sont assez clairs : il est très difficile d’augmenter l’enthousiasme au-delà de l’état d’hystérie modérée dans lequel nous nous trouvons déjà. » Cette citation est extraite d’une interview de Jeremy Grantham, Directeur des investissements et co-fondateur de GMO, réalisée par Bloomberg (lien video en anglais). Inquiet de la déconnexion entre l’état d’euphorie actuelle des marchés et l’économie réelle, il pense que des corrections importantes sont à venir. Interrogé sur la différence entre l’or et le bitcoin, il réaffirme 2 avantages du métal jaune sur la crypto-monnaie : 120 siècles d’histoire et son caractère éternel. « Tout ce qui a été fait en or est toujours là ». Ce document ne constitue pas une recommandation d’investissement. Le lecteur est invité à consulter d’autres sources, faire ses propres analyses et/ou chercher les conseils de professionnels.
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