Dans cette lettre mensuelle, vous trouverez un point sur la performance de l’or pendant le mois écoulé, ainsi que plusieurs actualités et analyses sur des sujets qui influencent le cours du métal jaune. Bonne lecture !
Après les plus hauts enregistré en août et la logique consolidation de septembre, les cours de l’or sont restés globalement stables en octobre. A la fin du mois, l’once d’or cotait à Londres 1881,85 dollars soit un repli de 0,3% par rapport à la fin septembre. Exprimé dans la monnaie unique, le cours atteint 1611,24 euros, soit une baisse de seulement -0,1% en octobre. Dans les deux devises, les cours se sont stabilisés autour de niveaux pivot : 1900 dollars et 1600 euros. La performance mensuelle en euros par exemple s’est avérée très stable, et a oscillé dans une fourchette allant de -1% à +1% au cours du mois.
Si l’or a résisté, les marchés actions ont corrigé significativement en Octobre. L’indice américain S&P 500 recule ainsi de 2,8% tandis que les actions françaises du CAC40 chutent de près de 5%, avec une amplitude entre le plus haut et le plus bas du mois de l’ordre de 8%.
Performance comparée : Or vs CAC40 (perf annualisée pour les périodes de plus d’un an)
(A l’heure d’écrire ces lignes, le résultat officiel n’est pas proclamé et Joe Biden semble proche de la victoire avec 264 sièges du collège électoral sur les 270 requis pour gagner) Les élections américaines ont été le thème central de l’actualité politique et économique du mois d’octobre, avec un président Trump atteint du coronavirus, un débat télévisé surréaliste, et une campagne que beaucoup jugent décevante. Pour le métal jaune, il faut commencer par rappeler tout ce que cette élection ne change pas :
Tout ceci va perdurer et continuera à fournir un contexte favorable à l’or. Rappelons à titre d’exemple que Joe Biden, s’il est élu, envisage un programme de dépenses publique considérable, en particulier tourné vers les infrastructures, une mesure qui ne manquerait pas de creuser des déficits malgré les hausses d’impôts programmés. Rappelons également qu’en tant que vice-président de Barak Obama, il a activement participé la politique étrangère de « pivot vers l’Asie », qui consiste à contrer l’ascension chinoise par des alliances et une présence militaire accrue dans la zone. Enfin, malgré l’annonce par le président Trump de recours juridiques, et un probable sénat républicain, sources d’incertitudes politiques majeures, les marchés se sont bien tenus et le métal jaune n’a que peut réagit, signe que ces scénarios était anticipés et bien compris.
France, Allemagne, Angleterre, Italie, etc… Face à la remontée fulgurante du nombre de cas de COVID-19, la plupart des pays européens ont été contraints de reconfiner leur population afin de ne pas submerger leurs systèmes de santé. Des mesures qui viendra alourdir le cout financier pour les états, et casser une reprise économique fragile. Le tout dans un contexte de gronde croissante de la population, qui fait peser des risques sur la paix sociale des pays en question. Sur le front sécuritaire, la situation ne s’arrange pas. Après plusieurs attentats en France, puis un en Autriche, l’Europe semble confrontée à une recrudescence des actes de terrorisme et la plupart des pays européens sont passés en niveau d’alerte maximale. Enfin, le dossier du Brexit semble toujours au point mort. Lors d’une conférence de presse à Londres le 4 novembre, Michel Barnier a évoqué « de graves divergences » sur les questions de la pêche, la concurrence équitable, et la gouvernance de la relation UE-Royaume-Uni. Un constat partagé par son homologue anglais David Frost.
Le traditionnel rapport trimestriel du conseil mondial de l’or publié recemment indique une demande mondiale d’or en net repli sur le trimestre écoulé. Si l’on regarde les 9 premiers mois de l’année, la demande recule de 10% par par rapport à la même période de 2019. Un repli qui s’explique principalement par une demande joaillère moribonde, en retrait de 29% au 3ème trimestre sur un an. La demande d’or investissement reste très dynamique, avec une hausse de 49% sur un an de la demande en pièces et lingots. Un phénomène qui selon l’organisation touche toutes les zones géographiques. Les fonds cotés qui détiennent de l’or physique, quant a eux, ont continué leurs achats au 3ème trimestre, avec plus de 275 tonnes de métal jaune accumulées, ce qui porte leurs avoirs à 3880 tonnes, un nouveau record.
Certains sites spécialisés sur l’or ont annoncé que pour la première fois en 10 ans les banques centrales avaient vendu de l’or au 3ème trimestre. C’est techniquement vrai. Faut-il pour autant en tirer des conclusions tonitruantes ? Probblement pas. D’abord parce que ce recul n’est que de 12 tonnes. Pour mettre les choses en perspectives, les réserves d’or détenues par les banques centrales et organisations internationales sont passées d’environ 30’000 tonnes en 2008 à plus de 35’000 tonnes aujourd’hui, selon les chiffres du FMI.
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