Au fixing de Londres du mardi 30 juin, l’once d’or cotait 1768.1 dollars, en progression de 2.3% sur le mois de juin. Le cours de l’once en euros s’est établit à 1577.32, soit une hausse de 1.44% sur le mois. L’écart de performance est dû à une légère dépréciation du dollar, qui est la devise internationale de référence pour le métal jaune.
Le CAC 40 a connu un bon début de moi de juin, s’appréciant de 9% en quelques séances en raison de ces chiffres de l’emploi américain. Mais l’indice parisien, à l’instar des autres indices mondiaux, a ensuite consolidé pour terminer quand même le mois sur une belle note : +5.1%. L’écart se réduit donc, mais il reste colossal. En 2020 l’or progresse de 16.1%, tandis que le CAC 40 perd 17.4%. Certes, les dividendes ne sont pas inclus dans l’indice parisien, mais il est plus que probable qu’ils restent très modestes en 2020, beaucoup de sociétés ayant annoncé qu’elles y renonçaient.
La levée des confinements et le retour progressif à une vie économique plus normale s’est poursuivit en juin. Ainsi comme évoqué plus haut, le marché de l’emploi américain s’est ressaisi plus rapidement que prévu, une tendance qui semble se poursuivre. Mais la reprise de l’activité semble fragile et cela n’a pas empêché le FMI de revoir à la baisse ses prévisions pour 2020 : la récession mondiale devrait atteindre -4.9%, alors que l’institution tablait sur -3% en avril, il y a seulement 2 mois… Plus inquiétant, le FMI table sur une récession de 12.5% pour l’hexagone, alors que la moyenne des pays avancés, est de -8%. Le scénario de base du FMI est une reprise plus lente que prévue, et qui tient compte d’une perte de productivité liées aux mesures de distanciation. Toujours selon le rapport : « l’ampleur de la récente embellie sur les marchés financiers semble décorrélée de l’évolution des perspectives économiques, […] il est donc possible que les conditions de financement se durcissent davantage que ne l’a prévu le scénario de référence ».
Impossible de passer en revue le mois de juin sans parler de la faillite de cette société allemande qui fait scandale outre-Rhin. Wirecard était spécialisée dans le paiement en ligne, et comptait même parmi ses clients Visa le plus gros réseau de cartes bancaire au monde. La solution proposée par WireCard était en outre très utilisée par les start-ups du secteur financier. La faillite résulte d’une fraude comptable, qui a fait apparaitre des fausses transactions et a conduit à « l’évaporation » de 1.9 milliards de cash tout simplement inexistants. Cette affaire jette le doute sur le régulateur allemand, sur les auditeurs des comptes, sur les banques qui lui ont prêté de l’argent, et de manière générale sur toute la chaine de contrôle d’une entreprise pourtant listée au DAX, l’indice phare de Frankfort. Bref, un scandale dont nous n’avons pas fini d’entendre parler et qui expose la fragilité et l’opacité du système financier.
La Turquie de Recep Erdogan devient le premier pays acheteur d’or en 2020. Selon les chiffres du FMI, la banque centrale du pays a acheté 28 tonnes de métal jaune en mai, portant ses achats en 2020 à 139 tonnes soit environ 7 milliards de dollars. Avec 662 tonnes d’or, le pays entre ainsi dans le top 10 des plus grosses réserves d’or, dépassant ainsi l’Inde et les Pays-Bas. Au-delà des réserves des banques centrales, les turcs sont très friands de métal jaune. La situation économique du pays est en effet difficile, avec une inflation dépassant 12% en juin. La dépréciation de la livre turque a conduit certains épargnants à rechercher la valeur refuge qu’est l’or. Pour les comprendre, il suffit de regarder le graphique du cours de l’or exprimé en livres turques. Le cours a presque été multiplié par 3 en 3 ans.
L’autre dossier du moment est la bataille juridique sur l’or Vénézuélien stocké dans les coffres de la banque d’Angleterre. Le pays d’Amérique du Sud est dans un chaos politique qui voit s’opposer Nicolas Maduro, qui veut rester au pouvoir, et Juan Guaido, reconnu par la communauté internationale. La justice britannique vient de trancher : les 31 tonnes d’or conservés par la banque d’Angleterre ne seront pas restituées à la Banque Centrale du Venezuela, qui est contrôlée par Maduro. La raison citée est que le ministère des affaires étrangères ne reconnait pas le « gouvernement Maduro » comme légitime. Au-delà du cas particulier, cette décision crée un précédent qui devrait interpeller les pays qui détiennent de l’or dans les coffres de la banque d’Angleterre. Il semble que désormais, leur capacité à disposer librement de ces réserves passe par une bonne relation diplomatique avec le gouvernement de sa majesté. Pas sûr que cela soit vu d’un bon œil, et il ne serait pas surprenant de voir une vague de rapatriement.
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