Y-a-t-il une pénurie d’or investissement ?
La crise sanitaire du Covid-19 n’épargne pas le secteur de l’or. En Afrique du Sud, les mines sont fermées et au Canada, elles tournent au ralenti. Avec un transport aérien à l’arrêt, difficile voire impossible de transporter le minerai vers les fondeurs et raffineurs pour qu’ils produisent pièces et lingots. Des raffineurs en difficulté également : les 3 plus gros, situés en Suisse au Tessin (proche de l’Italie) ont d’ailleurs fermé cette semaine sur demande des autorités… Selon l’agence Reuters, ces 3 usines traitaient 1500 kg d’or par an, soit un peu moins de la moitié de la production minière mondiale. Le marché de l’or physique tire aussi une certaine fluidité des ventes de pièces et lingots faites par les particuliers et les professionnels. Mais ce flux s’est presque totalement asséché : en ces temps de crise, les détenteurs d’or ne veulent pas vendre, et ceux qui le voudraient sont contraints par les mesures de confinement. Face à cette pénurie d’offre, il y a toujours une très forte demande d’or physique qui peut faire grimper le prix de l’or (et il en va de même pour le prix de l’argent). Conséquences : la cotation du Napoléon (ou Louis d’or) a été suspendue, ainsi que celle d’autres pièces (20F suisse, 5 dollars US), faute de stocks disponibles. Les primes, c’est-à-dire l’écart entre la valeur du poids d’or et le prix de la pièce ou du lingot, ont fortement augmenté, signe d’une tension très nette. Malgré cette tension, il reste possible de commander des lingotins, avec un certain délai de livraison. Ceux qui ont déjà diversifié leur épargne avec de l’or physique doivent aujourd’hui se réjouir !
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