Les craintes liées au coronavirus font grimper le prix de l’or
Même s’il semble pour le moment peu mortel, le coronavirus chinois inquiète la planète entière surtout en raison de sa contagiosité. Son pic de propagation n’est pas encore atteint selon les experts, qui notent par ailleurs une transmission possible pendant la période d’incubation (sans symptômes donc). Sur bien des aspects, la comparaison avec l’épisode du SRAS en 2003 n’est donc pas pertinente.
L’impact économique de l’épidémie est pour le moment difficile à mesurer, mais il sera probablement important en Chine, en raison des célébrations du nouvel an annulées, des restrictions de circulation et de la fermeture des entreprises demandées jusqu’au 9 février dans les zones touchées. Un économiste gouvernemental parle d’un impact d’un point de croissance au premier trimestre. Ailleurs dans le monde, l’impact est plus incertain, même si les entreprises mondiales seront très certainement impactées, comme l’a récemment annoncé Starbucks.
Ce climat plonge les marchés dans l’inconnue, et ceux-ci se sont logiquement placés en mode prudence (risk-off en anglais), préférant vendre des actifs risqués et acheter des actifs refuges. Les actions ont corrigé en début de semaine, tandis que les investisseurs préféraient la sécurité des obligations d’états et du billet vert. Les taux d’intérêt réels à 10 ans aux Etats-Unis sont ainsi repassés en terrain négatifs lundi, clôturant à -0.02%, une première depuis plus d’un an.
Valeur refuge par excellence, l’or bénéficie naturellement des situations incertaines et des taux négatifs. Le métal jaune s’est donc logiquement apprécié ces derniers jours (voir le cours de l’or). À la clôture du 28 janvier, sa performance en euros depuis le début de l’année s’élève à 5.3%, tandis que le Cac 40 recule de 0.9%.
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