La fin du Central Bank Gold Agreement
On l’appelle l’accord de Washington : en 1999, les banques centrales des principaux pays détenteurs d’or en Europe (y compris la Suisse), se sont mises d’accord pour limiter collectivement leurs ventes d’or à 400 tonnes par an. A l’époque, cela faisait suite à l’annonce de ventes importantes par le Royaume-Uni (1), ventes qui risquaient de fortement déstabiliser le marché. Cet accord a été renouvelé 3 fois et prolongé jusqu’en 2019. La question du renouvellement se posait donc. Dans un communiqué (en anglais) publié il y a 2 jours, la banque centrale Européenne a annoncé que l’accord ne serait pas reconduit, tout simplement parce qu’il ne sert plus à rien. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder le graphique ci-dessous, réalisé par la BCE, qui illustre les ventes d’or (en tonnes) par les banques centrales membres de l’accord. Depuis 2015, les ventes sont pratiquement nulles et pour cause : comme le rappelle le communiqué : « D’une manière générale, les banques centrales ainsi que d’autres institutions officielles sont au contraire devenues des acheteurs nets sur le marché de l’or. » L’abandon du Central Bank Gold Agreement, en plus de sa dimension symbolique, envoie donc un signal clair : aucune vente de métal jaune n’est à attendre sur le court et moyen terme par les 21 signataires de l’accord. Lien vers le communiqué de la Banque Nationale Suisse (en Français) (1) pour l’anecdote, le Royaume-Uni a effectivement vendu environ 400 tonnes d’or entre 1999 et 2002, à un cours moyen d’environ… 275 dollars.
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