Dans un article publié par Gold Switzeland le 2 décembre, Egon von Greyerz explique pourquoi et comment les banques centrales, tant occidentales qu’orientales, soutiennent le prix de l’or. Cet article est intéressant à plus d’un titre en analysant la situation passée, présente et future.
À compter des années 60, la plupart des banques centrales ont entamé une vente de leur stock d’or qui est passé de 38 000 à 30 000 tonnes. Ce mouvement qui a perduré jusqu’en 1990 a été dicté par la volonté de ces banques d’acheter massivement du dollar, l’or ayant perdu à leurs yeux son attrait pourtant historique.
La mise en place d’un système monétaire reposant sur le dollar et la fin du soutien en or décidé par le président Nixon en 1971 coïncident « bizarrement » avec le décollage de la dette publique. Depuis 2000, cette dette a plus que triplé en passant de 80 à 250 milliards de dollars avec un doublement pour les années 2006-2017.
Une hypothèse « optimiste » est de parier sur un autre « simple » doublement de la dette d’ici 2030, ce qui est assez conservateur face aux risques auquel le monde va être exposé sur cette période.
Dans ce cas, la dette mondiale atteindrait 500 000 milliards de dollars. Avec des taux d’intérêt au plus bas, soit 15 %, la facture des intérêts serait ainsi d’environ 75 000 milliards de dollars. Rapporté au PIB mondial, le seul coût des intérêts serait donc équivalant à la production de biens et services de la planète.
Sans doute que le PIB augmentera sur cette période, ce qui ne mettra pas pour autant à l’abri l’économie mondiale.
Le risque est en effet que la hausse du PIB soit financée par une hyperinflation généralisée. Or ce phénomène ne dure en principe que quelques années avant qu’une implosion se produise. S’il ne s’agit que de protections, ce qui est indéniable est qu’une immense majorité de pays est dans l’incapacité de réduire sa dette aujourd’hui et le sera encore moins lorsqu’elle a aura doublé, voire plus.
La poursuite sans limites de l’impression de la monnaie papier ne peut qu’entraîner son autodestruction avec une valeur zéro ou très proche. Avec une perte de valeur par rapport à l’or de 97 % en 100 ans, les principales devises ne disposent plus que de + ou — 3 %. Ce « résidu » risque d’être difficile à soutenir lors des années à venir, ce d’autant plus que les populations sont de plus en plus demandeuses d’aides publiques, mais aussi de comptes précis sur les dépenses.
En 10 ans, la Chine a acheté 18 000 tonnes d’or, soit la production mondiale hors sa propre production. L’Inde a de son côté sensiblement augmenté ses achats. Dans les deux cas, cet or provient pour une bonne partie de Suisse sous la forme de lingots de 12,5 kg. Ces lingots sont ensuite décomposés en barre de 1 kg vendu à leurs clients particuliers ou professionnels.
Faute de stock physique suffisant pour faire face à une forte dépréciation des devises, les banques centrales comptent donc sur les investisseurs pour sauver l’économie mondiale.
Dès lors, ces mêmes banques centrales ont tout intérêt à soutenir le cours de l’or physique afin d’être attractif. Plus les devises baisseront et plus l’or physique vaudra cher, le niveau de baisse des premières étant un signe positif sur la valeur du métal jaune.
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