La faillite de la banque Lehman Brothers en septembre 2008 demeure un point culminant d’une crise financière qui a ébranlé le monde. Valeur refuge par excellence, le métal jaune a logiquement joué son rôle en se valorisant de près de 137 % lors des 5 ans qui ont suivi ce tsunami monétaire. Il apparait intéressant de regarder de plus près le comportement du cours de l’or durant la période qui couvre particulièrement l’effondrement de Lehman Brothers.
Lors du second semestre de 2007, des nuages de plus en plus noirs pèsent sur l’économie mondiale. Le cours de l’or va ainsi passer de 680 à 1 100 $ entre septembre 2007 et mars 2008. Le sauvetage par la FED de la banque Bear Stearns et d’autres banques entraîne le cours de l’or vers le bas pour atteindre les 750 $.
Au lieu de rassurer les investisseurs, l’intervention de la FED inquiète. Face à l’aggravation de la situation, il apparait clairement que les banques centrales ne pourront pas endiguer la vague qui se prépare. L’or augmente à nouveau et atteint un pic à 905 $ fin juillet, soit seulement quelques jours avant l’annonce de la faillite de Lehman Brothers.
Alors que le cours de l’or était en pleine ascension, la faillite officiellement annoncée de Lehman Brothers provoque une baisse sensible avec un cours tombant à 712 $.
Pour comprendre ce mouvement baissier, il suffit de se rappeler que le dollar reste la référence de notre système monétaire. En pleine crise monétaire, les besoins en liquidités ont mécaniquement augmenté, ce qui a incité de nombreux investisseurs, dont les banques, à échanger de l’or contre des billets verts. La hausse de l’offre a donc logiquement entraîné une basse des cours, l’or physique se présentant comme une barrière à sens unique : on vient y puiser des liquidités lorsque le besoin se fait sentir, quitte à reconstituer son stock à un moment moins tendu.
C’est ce qui s’est passé une fois « l’incendie monétaire » maitrisé. Deux mois après la faillite de Lehman Brothers et l’intervention appuyée des banques centrales et des gouvernements, l’or physique a de nouveau été très recherché avec un cours à plus de 1 300 € en septembre 2012.
La crise monétaire et économique de 2008 n’est sans doute pas la dernière. Faut-il pour autant penser que l’or va se comporter de la même manière ? Pas si sûr du fait que des leçons ont été tirées de cette crise majeure.
Les banques centrales ont par exemple élargi leurs garanties éligibles, ce qui évitera que les investisseurs vendent leur or pour obtenir des liquidités. Ces mêmes banques centrales sont aujourd’hui habituées à pratiquer l’assouplissement quantitatif (quantitative easing).
Si une crise identique à celle de 2008 est peu probable en ce qui concerne ses origines, un point de plus en plus critique reste le niveau de déficit public de certains pays. Une chute du Dollar entraînera en effet à terme celle de l’euro et de la plupart des autres monnaies. Une telle situation ne pourrait donc que profiter à l’or en attendant que la situation s’éclaircisse, comme ce fut le cas après 2008.
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