Aussi surprenant que cela puisse paraitre, il existe un point commun entre le pharaon décédé vers 1327 avant notre ère et l’iPhone XS dévoilé en septembre 2018, soit plus de 3 300 ans plus tard. Ce lien est pour le premier la profusion d’or découvert dans sa sépulture et pour le second le même métal jaune présent dans ce produit de la dernière génération high-tech. Des États-Unis avec 8 134 tonnes au Sultanat d’Oman avec 20 kg, c’est l’immense majorité des banques centrales qui conservent une réserve d’or dans leurs coffres, et ce malgré la fin progressive de l’étalon-or.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les 2 345 tonnes d’or stockées par la Banque de France ne proviennent pas d’un héritage de la longue période monarchique. Entre 1914 et 2010, la réserve d’or de la France est en effet passée de 1 030 à aux 2 345 tonnes actuelles.
Cette réserve étant la propriété des Français, chacun d’entre eux possède donc indirectement l’équivalent de 38 grammes d’or, soit l’équivalent de six Napoléons.
S’ajoute la quantité d’or thésaurisée à titre privé par les Français et qui est estimée entre 3 000 et 5 000 tonnes. Cette réserve a de tout temps fait des envieux du côté des institutions financières publiques et privées. Manipulations plus ou moins officielles des cours, tentatives de détournement vers des placements présentés comme d’une rentabilité exceptionnelle, rien n’y a fait et les Français demeurent les champions du monde de la thésaurisation de l’or physique.
Cet attrait pour le métal jaune n’a rien comportement tourné vers le passé, une once d’or achetée 600 € en septembre 2008 en valant plus de 1 000 dix ans plus tard et sans que le cours ne soit jamais retombé en dessous de son prix d’achat initial. Il s’agit par conséquent d’un réflexe moderne face aux fortes fluctuations des actifs boursiers et des crises monétaires à répétition.
L’or physique a longtemps été présenté comme la valeur refuge absolue. En forte hausse lors des crises monétaires, sociales ou politiques, l’or a longtemps été utilisé comme protection de son patrimoine avec des hausses souvent importantes. Le coup de fièvre passé, le cours de l’or amorce ensuite une baisse, mais le plus souvent sans descendre à son cours d’avant crise.
Depuis le début des années 2010, le cours de l’or tend à se découpler de certains évènements en restant quasiment insensible à l’environnement géopolitique et financier. Un exemple récent est la hausse des taux d’intérêt de la part de la FED et qui n’a qu’un impact très limité sur le cours de l’or.
Cela signifie-t-il pour autant que les investisseurs ne croient plus à l’or comme valeur refuge ? Il s’agit en fait d’une réaction contraire. Les investisseurs dans l’or physique sont à présent assurés de la solidité de leur placement. Ils en achètent donc de manière plus progressive pour le conserver même lorsque le cours tend à fléchir.
Un autre élément à prendre en compte dans ce changement de comportement est lié à l’érosion du pouvoir d’achat dans certains pays. Pour compenser des revenus à la baisse, de nombreux habitants sont obligés de piocher dans leur épargne. Cette nécessité rend dès lors plus difficile de préserver son patrimoine en achetant de l’or. À l’inverse, les populations de pays à forte croissance tels que l’Inde et la Chine sont attirées par l’or sous ses diverses formes, ce qui maintient la demande et donc le cours de cette valeur jamais démentie.
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