Tour du monde de l’Or: la Belgique
Avec 227 tonnes de réserve d’or, la Belgique se situe au 21e rang du classement mondial. Avant la Seconde Guerre mondiale, la Belgique possédait environ 600 tonnes. Le sommet a été atteint à la fin des années 80 avec plus de 1 300 tonnes. C’est en 1999 que le gouvernement belge vend 1 000 tonnes d’or afin d’ajuster ses réserves à celles des autres banques centrales des pays européens.
Malgré le Brexit, l’or belge restera en Angleterre
Afin d’échapper au régime nazi lors de la Seconde Guerre mondiale, la réserve d’or de la Belgique a été très majoritairement transférée vers les coffres de la Banque d’Angleterre. Fin 2014 et suite au Brexit, Luc Coene, gouverneur de la Banque Nationale de Belgique (BNB), a publiquement annoncé envisager un rapatriement de l’or stocké en Angleterre. Début février 2015, la BNB revient sur cette intention en assurant toutefois que des vérifications seraient régulièrement opérées. D’après les responsables belges, ce revirement est dû aux difficultés rencontrées par l’Allemagne et les Pays-Bas lors du rapatriement partiel de l’or stocké à l’étranger. Une bonne nouvelle pour la banque d’Angleterre qui facture annuellement 250 000 € de frais de garde.
Les Ardennes belges, le paradis des orpailleurs
Situé dans la province de Liège en Région wallonne, Faymonville fait figure de centre de recherches pour les orpailleurs amateurs. Ce territoire se situe en effet en limite des régions aurifères des Ardennes exploitées de 1916 à 1937. La Belgique a même été le théâtre d’une petite ruée vers l’or lors des d’une période s’étalant de 1875 à 1920. L’affaiblissement progressif du rendement a mis fin à l’exploitation industrielle du filon, mais reste un lieu réputé pour les passionnés d’orpaillage. La première mine d’or de Belgique a été découverte dans cette même région des Ardennes alors peuplée par les Celtes. L’extraction était alors concentrée dans la périphérie du Trou des Massotais proche de la Baraque de Fraiture, un des points culminants du pays (652 mètres). Le Trou des Massotais d’un diamètre de 8 mètres s’est progressivement vidé lors de sécheresses successives. Est alors apparue une galerie horizontale visiblement creusée par l’homme. En 1998, le trou a été complètement vidé, ce qui a permis de confirmer la réalité de cette ancienne mine d’or. L’étayage de la galerie avec des pièces de bois en hêtre et la présence d’une meule en arkose ont été découverts, ce en supplément de paillettes d’or. La datation des pièces de bois au carbone 14 a révélé deux périodes d’occupation de la mine : une première en 360 avant J.-C et la seconde en 400 ap. J.-C, soit à la fin de l’Empire romain.
La Belgique, un des signataires de l’Union latine
Avec pour objectif d’instaurer une organisation monétaire commune, la France, la Belgique, la Suisse et l’Italie s’unissent fin décembre 1865. Cette convention monétaire repose sur le régime du bimétallisme or-argent. A cette occasion chaque pays frappe une pièce de monnaie spécifique dont le 20 Francs Léopold 1er d’un poids de 6,45 g. L’Union latine va progressivement s’étendre à de nombreux autres pays européens, mais aussi d’Amérique du Sud et d’Afrique. Suite à des difficultés autant techniques que politiques, l’Union latine est dissoute le 1er janvier 1927 après que la dénonciation de la convention par la Belgique en 1925.
Un cours publié sur le fixing de Londres
À l’image de la plupart des populations des pays de la planète, les Belges restent très attachés à l’or physique qu’il s’agisse de pièces ou de lingots. Le pays ne possède pas pour autant d’un cours officiel de l’or, celui publié par la Banque Nationale de Belgique correspondant au deuxième fixing de la place de Londres.
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