Début mars 2018, le président Macron a fait part de son intention de restituer aux pays africains les œuvres d’art pillées par la France lors de la période coloniale. Les médias locaux ont aussitôt relayé l’information en y ajoutant des évaluations de ce « trésor de guerre ».
Parmi les possibles demandes des autorités algériennes figure le « Trésor d’Alger » qui résulte d’un pillage opéré durant le règne de Charles X (1824-1830). D’après plusieurs historiens, ce « transport de valeurs » entre Alger et la France atteint un montant réactualisé de 5 milliards d’euros auquel il faut ajouter une grande quantité de lingots, de diamants et de bijoux. Cette deuxième partie du trésor représenterait 62 tonnes d’or et 240 tonnes d’argent.
Côté français, deux experts ont été nommés dans le but d’évaluer avec précision le patrimoine d’œuvres d’art de certains pays qu’héberge la France suite à l’époque coloniale. Le président Macron a fixé un délai de 5 ans pour réunir les conditions d’un retour du patrimoine vers les pays africains. Cette restitution visant les seules œuvres d’art, il y a donc peu de chances que les lingots d’or algériens retrouvent leur lieu d’origine.
Même pour les œuvres d’art à part entière, un obstacle à la restitution est la nécessité de modifier la loi actuelle dont le principe de base est l’inaliénabilité et l’imprescriptibilité des collections publiques.
Si l’Algérie recèle une importante quantité d’or dans son sous-sol, le climat joue un rôle majeur dans l’exploitation des gisements d’or. La faille monumentale qui a découpé le Hoggar occidental est certes riche en métal jaune, mais le climat de ce désert rend l’extraction difficile, ce à quoi s’ajoutent les problèmes de sécurité liés à des installations éloignées de tout. En 2011, l’Australien GMA-ressources s’est d’ailleurs retiré en laissant la place au groupe algérien Sonatrach, mais aussi à des investisseurs chinois.
La Chine n’est d’ailleurs pas seulement présente dans le domaine des investissements, mais également au travers de matériel bien moins apprécié par les autorités. L’annonce de traces aurifères en surface de la société canadienne Mines Cancor inc. a donné le départ d’une véritable invasion du Hoggar de la part de chercheurs clandestins majoritairement venus du Niger. Équipés de détecteurs de métaux « Made in China », ces chercheurs se déplacent en 4X4 et creusent des tranchées dès que des traces d’or sont repérées.
Cette ruée vers l’or n’est pas uniquement l’œuvre de personnes désœuvrées en attirant les mafias précédemment spécialisées dans les armes et la cocaïne. Cet attrait soudain pour le métal jaune de la part de ces organisations criminelles trouve son origine dans la rumeur faisant état de la faillite des mines d’Amessemessa-Tirek.
De quelques chercheurs isolés, le désert du Hoggar est à présent un lieu de concurrence entre bandes mafieuses rivales. Celles-ci débarquent avec du matériel de détection professionnel financé par les activités historiques. Plusieurs meurtres ont été constatés et chaque mois, la police algérienne procède à des arrestations et à des expulsions des chercheurs clandestins vers leur pays d’origine.
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