Dans un article daté du 3 juin ayant pour titre « Or : les trackers vont-ils enterrer les mines ? », Le Revenu fait état du relatif désintérêt des investisseurs français pour les mines d’or. Les raisons de ce désamour, ce après un engouement certain pour les mines d’or jusqu’au début des années 80, sont bien réelles. Cela ne signifie pas pour autant que cette tendance soit durable en pouvant être gommée par des évènements financiers ou géopolitiques.
En savoir plus sur les réserves des mines d’or dans le monde.
Entre 2004 et 2014, l’once d’or a gagné plus de 223 % avec un cours de l’or passant de moins de 400 € à un pic à 1 365 €. Cette hausse liée à divers facteurs ne pouvait qu’inciter les investisseurs à s’intéresser au métal jaune, y compris en ce qui concerne l’extraction du minerai.
Sur la période 2014-2017, l’once d’or n’a augmenté « que de » 5,51 %, ce qui est peu tout en restant supérieur à la majorité des titres autres que spéculatifs.
Rien d’étonnant dès lors que certains investisseurs, et ceux français en particulier, se sont détournés des mines d’or. S’est ajouté le déclin progressif d’importants gisements en Afrique du Sud, Canada, États-Unis et Australie. De près de 60 % de la production mondiale d’or fin des années 80, ces 4 pays n’en représentent aujourd’hui que 30 %.
Une autre cause de la baisse des revenus, et donc des dividendes versés aux actionnaires, tient à deux éléments relativement nouveaux. Ceux-ci se résument à la prise en compte des aspects environnementaux et d’autre part de ceux sociaux, ce qui augmente les coûts d’extraction de 10 % en moyenne.
Il faut également savoir qu’en parallèle du nombre de gisements en baisse, la production d’or a doublé lors de ces 30 dernières années.
Le World Gold Council considère que pour maintenir la production, il faudrait que l’once d’or se négocie 15 % de plus du cours actuel, ce dont les marchés doutent fortement.
Le fait que les mines d’or se révèlent moins rentables, d’où une baisse d’intérêt pour les investisseurs en ETF’s, ne signifie pas pour autant que l’or perd de sa valeur en tant que valeur refuge. Les risques liés aux tensions géopolitiques en Asie et au Moyen-Orient restent en effet bien présents.
Se greffent les doutes, pour l’instant plus ou moins dissimulés au grand public, sur la solidité réelle de l’économie mondiale et des dettes publiques abyssales. Parmi les signes révélateurs, les banques et de nombreux établissements financiers tiennent à maintenir au plus bas possible le cours de l’or en exploitant des stratagèmes de tous ordres.
Ces deux raisons suffisent à ne pas délaisser l’or en tant que protection de son patrimoine. Ce comportement est d’autant plus logique que le cours de l’or lors de 6 premiers mois de 2018 est en hausse moyenne d’un peu plus de 3 %.
Reconnu internationalement, l’or reste une des rares valeurs sans frontières. Un temps présentées comme une valeur alternative à l’or, les cryptomonnaies multiplient les dérapages. Le dernier en date est le piratage de la plateforme sud-coréenne Coinrail. En seulement quelques jours, le Bitcoin a perdu 13 % à l’image des autres actifs virtuels de ce type, Ethereum (– 11 %) ou Ripple (-14 %).
Aucun risque de piratage pour l’or physique qui a traversé l’histoire depuis des siècles, ce dont peu de monnaies et encore moins de titres papier peuvent se targuer.
Quand les chiffres parlent d'eux-mêmes, ils révèlent souvent des secrets fascinants. Le marché français de…
L'aube de l'incertitude a couvé un renouveau, celui de l'éclat éternel de l'or chez les…
Dans cette lettre mensuelle, vous trouverez un point sur la performance de l’or ainsi que…
L'or scintille à nouveau sur le marché, mais qui sont ceux qui luisent d’ambition pour…
L'or, éternel refuge ou simple relique ? Les dernières analyses dévoilent des prédictions audacieuses sur…
Le métal précieux qui a façonné des empires révèle ses stratégies d'accumulateurs aguerris. Découvrez comment…