Les réserves des mines d’or dans le monde
L’aspect environnemental et social dorénavant privilégié
Dans notre article sur l’extraction au Pérou, nous avions souligné l’action menée par l’association suisse « Better Gold Initiative ». Or, cette vision à moyen et long terme des aspects sociaux et environnementaux tend à se propager à d’autres pays. Pour être efficace, ce respect de la nature et de l’humain nécessite une approche différente de l’extraction de l’or. Celle-ci ne peut donner de bons résultats que sous condition que les mines soient exploitées en utilisant les dernières technologies, ce qui a évidemment un coût. Pour les propriétaires et gestionnaires de mines, il est donc essentiel que le cours de l’or soit attractif pour les acheteurs tout en offrant une marge bénéficiaire suffisante pour l’ensemble des acteurs de la chaine allant de la production au raffinage.
De nouvelles mines en appui de celles plus anciennes
Parfois fermées en raison d’un manque de rentabilité, certaines mines connaissent une seconde jeunesse grâce aux nouvelles techniques d’extraction et de séparation du minerai. S’ajoute la découverte de nouveaux gisements en bonne partie grâce à la mise en œuvre de technologies innovantes en matière de prospection. La découverte d’un immense gisement en mars 2017 dans l’Est de la Chine est venue s’ajouter à celles annoncées au Mali, au Burkina Faso et plus récemment à Zamora au Mexique. Le gisement découvert dans le Shandong en Chine devrait en théorie permettre de récupérer 4,50 grammes d’or par tonne de minerai. Ce chiffre est impressionnant par rapport aux 0,98 g/tonne de la mine de Gasberg en Indonésie, pourtant présentée comme la plus grande réserve d’or au monde.
Une demande toujours supérieure à l’offre
Sur un marché fonctionnant sur la base de l’offre et de la demande, on peut logiquement craindre une érosion du cours de l’or du fait d’une production en en nette hausse. Dans les faits, il faut savoir que l’offre demeurera inférieure à la demande en raison d’une hausse de la première. Traditionnelle consommatrice d’or, la joaillerie est à présent rejointe par les hautes technologies pour lesquelles le métal jaune constitue une composante essentielle. Il en est ainsi pour les smartphones, l’argent pour sa part étant largement utilisé dans la fabrication des panneaux solaires.
L’or reste une garantie face aux risques de krachs financiers
Aux chroniques tensions géopolitiques, viennent se greffer de tout aussi réguliers krachs financiers. La crise des subprimes en 2008 renforcée par l’éclatement de la bulle internet en 2010 a largement contribué à fragiliser durablement les marchés boursiers. Face aux déficits publics records, les investisseurs se réfugient logiquement derrière l’or. Les particuliers ne sont pas en reste avec des inquiétudes de plus en plus marquées sur leur emploi et leur future retraite. L’or physique est ainsi promu à un bel avenir sur le long terme, la hausse de la production permettant de répondre à une demande en hausse.
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