Il suffit de taper « Krach boursier 2018 » dans Google pour comprendre que cette éventualité est largement évoquée. Le décrochage des bourses mondiales début février semble étayer la probabilité d’un krach boursier lors des mois à venir. Pour de nombreux analystes, ce risque est d’autant plus grand que la voie actuelle de la reprise est extrêmement étroite.
Pour Olivier Passet, directeur des synthèses chez Xerfi, le décrochage des bourses enregistré en février est dû à l’accélération de la hausse des salaires impliquant un risque d’inflation et donc de resserrement de la politique monétaire aux États-Unis. Cette crainte, qui reste omniprésente chez les investisseurs du monde entier, est à l’origine de la hausse de l’or sur les 3 premiers mois de 2018.
Pour de nombreux analystes, cette faiblesse structurelle risque fort d’entrainer de nouveaux décrochages en cours d’année et même un véritable krach si les banques n’interviennent pas suffisamment tôt.
Pour contrer la baisse du pouvoir d’achat dans les pays « riches », les gouvernants s’appuient sur deux piliers économiques largement artificiels.
Le premier est l’importation en masse de produits de consommation à bas prix, principalement de Chine. Dans ce même pays, la plupart des salaires ont été multipliés par 10 lors de la dernière décennie, ce qui a sensiblement augmenté les prix d’achat de ces produits importés.
Le deuxième est la baisse des taux d’intérêt des emprunts immobiliers qui s’est accompagnée d’une hausse des prix dans la majorité des villes. Avec d’un côté une hausse du nombre de primo-accédants et d’un autre un prix du m² élevé, un pays comme la France a créé une véritable bulle immobilière qui peut éclater à tout instant. Impossible ? C’est ce qui était promis avant l’éclatement de la bulle internet en 2010 et deux ans plus tôt avant la crise monétaire mondiale.
S’ajoute le supposé plein emploi aux États-Unis qui cache une réalité bien plus contrastée. Les emplois précaires se sont en effet multipliés, ce qui est statistiquement valorisant, mais qui socialement accentue les inégalités.
L’année 2018 risque également d’être celle où va se poser le problème de la dette américaine, mais aussi de la communauté européenne. Avec le Brexit, le budget de l’Europe se trouve amputé de l’apporte d’un important contributeur. Un signe de cette inquiétude a été un certain désintérêt des investisseurs pour la dette européenne avec des ventes de titres supérieures aux achats, ce qui ne s’était pas produit depuis la création de la monnaie unique en 1999.
Un krach boursier d’envergure plus ou moins artificiellement déclenché se présente dès lors comme une excellente occasion de remettre à zéro les compteurs de la dette pour les grandes puissances économiques.
Depuis des millénaires, les nations se sont en effet reconstruites sur les ruines des conflits qu’ils soient armés ou économiques. Avec la menace nucléaire, les risques d’un affrontement armé général se sont éloignés, mais la composante s’est pour sa part renforcée.
Affirmer que ce krach boursier interviendra à coup sûr en 2018 relève de la lecture des astres. Ce qui est par contre probable est qu’il interviendra en se présentant comme la seule solution. Ces prémices vont se succéder lors des mois et années à venir, ce qui donne à l’investissement dans l’or un intérêt supplémentaire en ayant fait ses preuves lors des siècles précédents.
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