Le LPMCL est géré par HSBC, ICBC Standard Bank, JP Morgan, ScotiaBank et UBS. Le rôle de cette structure est de s’assurer de la réelle compensation des achats d’or par une contrepartie généralement en dollars (22,5 milliards de dollars compensés par jour). Avant la mise en place des outils informatiques exploités par le LPMCL, un vendeur d’or ne pouvait être assuré de la compensation en dollars que le jour ouvrable suivant à New York. En multipliant les contacts et les vérifications, le système de compensation AURUM apporte une sécurité accrue ainsi qu’une plus grande transparence. Avec ce système, les transferts peuvent être effectués jusqu’à 16 h, heure de Londres. Les membres compensateurs disposent alors de 30 minutes pour procéder aux virements ou demander une allocation de crédits.
Ce système de compensation ne s’applique toutefois qu’aux seuls membres du LPMCL disposant de « comptes de lingots » alors que l’immense majorité des lingots négociés et réglés à Londres ne sont pas comptabilisés en transitant par des « comptes non alloués ». Ces comptes non alloués fonctionnent sur un principe assez proche de celui du compte bancaire. Les transactions peuvent en effet être réglées par le principe de crédit/débit avec un solde correspondant à l’endettement entre les deux parties. Un solde créditeur ne donne pas pour autant droit au créancier de réclamer les barres d’or. Le solde est en fait soutenu par le stock de lingots du trader traitant le compte, ce qui n’apporte donc aucune garantie au créancier.
Malgré les efforts de transparence de la LBMA, le négoce d’or reste très largement un marché de gré à gré encadré par un contrat commercial, ce bien plus qu’au travers de titres négociés en bourse. Ce mode de fonctionnement historique ne répond donc pas aux exigences de transparence de la part des investisseurs. Devant cette situation où la confiance s’est dégradée d’année en année, plusieurs banques ont tenté d’entrer dans le club très fermé du LPMCL, mais pour la plupart sans succès. Seul ICBC Standard a réussi à se faire ouvrir les portes en 2016 au prix d’âpres négociations. Goldman Sachs a pour sa part échoué dans sa demande, sans que l’une ou l’autre des parties commente les raisons de ce refus, d’autres banques ayant été également refusées. Une analyse menée il y a trois ans par des consultants extérieurs a mis en lumière le manque de transparence du LPMCL ainsi qu’une gouvernance inadaptée. Conséquence de ce rapport accablant, Ruth Crowell, directrice générale de la London Bullion Market Association, a déclaré à Reuters que le LPMCL avait été réformé en profondeur, sans pour autant changer de nom. Avec ce « nouveau LPMCL », les banques adhérentes devraient être plus nombreuses grâce à la clarification des conditions d’entrée. Cette ouverture vise rendre le marché londonien de l’or plus compétitif et pour cela plus transparent pour les investisseurs potentiels.
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