Un paysage aride, une rivière à peine visible du haut des falaises de pierres rouges et au bord de celle-ci des hommes qui inlassablement font tourner leur batée à la recherche des précieuses paillettes d’or. À quelques kilomètres, le village essentiellement composé de baraques en bois héberge quelques commerces. Vous l’aurez sans doute compris avec ce décor de Western, nous sommes en… Australie et plus précisément dans l’État du Victoria.
Située à 120 km au nord de Melbourne, Ballarat compte aujourd’hui environ 100 000 habitants alors qu’ils n’étaient que quelques dizaines avant 1850 à travailler autour de ce qui n’était qu’un ranch. La découverte d’or a ensuite attitré des milliers de personnes d’Australie, puis du monde entier.
Nombreux sont encore de nos jours les étrangers qui font le voyage jusqu’à Ballarat en venant d’Europe, des États-Unis ou d’Asie. Si certains viennent pour chercher de l’or, c’est dans une optique majoritairement touristique, soit individuellement, soit la houlette d’un tour operator.
Près de Ballarat, le site de Sovereign Hill couvre 25 hectares regroupant l’ancien réseau de mines. Une fois les mines transformées en parc d’attractions, les touristes y retrouvent une ambiance proche de celle qui régnait au milieu du 19e siècle. Balade en calèche, visite d’une mine à bord d’un wagon, tout y est.
Il y a aussi les touristes qui viennent se ressourcer dans cette nature authentique tout en passant quelques heures à tamiser le sable de la rivière. Sans surprise, les bijouteries sont nombreuses à Ballarat, ce qui permet aux visiteurs de ramener un peu de précieux métal jaune.
Il faut en effet savoir que derrière le mythe de la ruée vers l’or des années 1850, existe la réalité des mines aurifères en activité.
En matière de réserve d’or détenue par la « Reserve Bank of Australie », le pays n’occupe que la 34e place avec 79,85 tonnes, entre l’Indonésie et le Koweït. L’Australie est par contre le deuxième producteur d’or au monde avec 270 tonnes, derrière la Chine (460 tonnes) et devant la Russie (265 tonnes).
Si la seconde place de l’Australie a un temps été menacée par la Russie, la production a augmenté ces dernières années grâce à l’afflux de capitaux asiatiques, dont une bonne partie de fonds chinois qui financent également certaines mines russes.
Cette diversification des investissements dans l’or s’explique pour des raisons d’équilibre commercial, mais aussi en raison de la chute de production de nombreux gisements dans le monde. D’après diverses études, l’Australie possède les plus grandes réserves d’or dans son sous-sol.
D’après une étude réalisée en 2017 par MinEx Consulting, ce sont environ 65 des 71 gisements actuels qui seront épuisés d’ici 2060. La prospection de nouveaux lieux d’extraction revêt donc une grande importance, ce qui nécessite de lourds investissements. Conscient du risque grandissant créé par les investisseurs étrangers, le gouvernement australien envisage d’assouplir les règles au seul bénéfice des sociétés d’investissements locales.
En 2016, l’exportation d’or brut ou raffiné a représenté un peu plus de 7 % du total des ventes. Pour les autorités australiennes et l’économie locale dans son ensemble, il est donc hors de question de se passer de cette recette.
Après le rêve lié à la ruée vers l’or des années 1850, l’Australie fait face à la réalité en réservant au métal jaune sa place historique.
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