Lors des deux premières années de la décennie, l’or se place en première position avec un rendement de 35,57 % en 1978 et 133 % l’année suivante. Pour comprendre cette hausse des rendements du métal jaune, il faut se replacer dans le contexte de l’époque. Durant ces deux années, le taux d’inflation oscille entre 8, 5 et 13 %, soit un quasi doublement par rapport aux années précédentes. Après un rendement d’environ 12 % en 1979, le cours de l’or chute lors des du début années 1980. La raison majeure est la forte hausse des taux d’intérêts américains qui draine de nombreux investisseurs vers les bons du Trésor US. Cette faiblesse se révèle passagère avec un cours du métal jaune en hausse de 5,83 % en 1985, 19,64 l’année suivante et pas moins de 24,46 % en 1987. La fin de la décennie est propice aux achats, l’or perdant 15,69 % en 1988 et 2,23 % en 1989. Durant cette période, les rendements des autres actifs américains ont été nettement plus chahutés que l’or avec la prédominance les placements hors États-Unis et Canada indexés au MSCI EAFE (Europe et pacifique). En toute logique, l’indice britannique FTSE bénéficie en premier lieu du dynamisme de la zone euro et d’une inflation maîtrisée.
La baisse progressive de l’inflation aux États-Unis et dans la zone euro fait que les marchés de titres retrouvent des couleurs. L’or se fait discret durant ces dix ans tout en se limitant à un maintien autour de 9 000 € le kg. Aux États-Unis, cette décennie est celle de l’immobilier avec des rendements variant entre 15 et plus de 30 % en 1996. On connaît à présent la suite avec des chutes vertigineuses lors de la crise des subprimes, rapidement convertie en crise mondiale.
Visiblement trop rapidement « enterré » par certains investisseurs, l’or physique joue pleinement sa fonction de valeur refuge durant les dix années qui précèdent et suivent 2008. En 2002, l’or amorce sa remontée et se place au premier rang des rendements avec 24 %. Suivront quatre années de gains se situant entre 17 et 31 %. Si les bons du Trésor sont très prisés en 2008 avec près de 20 % de rendement, l’année qui suit est plus noire avec une baisse de plus de 10 %. Les deux années qui suivent le déclenchement de la crise bancaire et financière renforcent la position de l’or auprès des investisseurs avec des gains annuels de 27 %.
À partie de 2013, l’économie américaine et plus généralement mondiale semble avoir épongé pour partie les ravages causés par la vague dévastatrice de 2008. Le marché immobilier tente de renaître et les entreprises reprennent espoir dans l’avenir. Malgré cette embellie des marchés en actions, nombreux sont les investisseurs qui ont retenu les leçons du passé. Diversifier son portefeuille est ainsi devenu une constante, l’or y trouvant une place de choix. Sur la période 2005-2017, l’or a produit un rendement de près de 238 % et son cours n’est jamais retombé à celui des années d’avant 2008, preuve d’une confiance regagnée, pour peu qu’elle ait été perdue.
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