Au fil des siècles, 4,5 milliards d’or ont été extraits et 10 fois plus d’argent. Alors que le stock d’or existe toujours à hauteur de 95 % sous des formes diverses (lingots, pièces ou bijoux), la situation est inverse pour l’argent dont 95 % ont été détruits par l’industrie. Il résulte de cette destruction une raréfaction de l’argent métal accentuée par la hausse de la demande du secteur des hautes technologies. C’est ainsi que si les stocks d’or avoisinent les 160 000 tonnes, ceux d’argent se situent aux environs de 40 000 tonnes. À cela s’ajoute la fin progressive du régime du bimétallisme or/argent. Durant une longue période, de nombreux pays ont en effet utilisé l’argent métal pour les transactions nationales, l’or étant dédié à celles internationales. L’étalon or a d’abord été imposé par les grandes puissances au détriment de celui d’argent, ce avant que le dollar américain devienne la référence monétaire. L’argent métal devenu « moins visible » que l’or, une partie des investisseurs s’est détournée de l’argent physique. Le marché s’étant considérablement réduit, le cours de l’argent s’est révélé bien plus volatil que celui de l’or, ce qui n’a pas manqué d’effrayer les acquéreurs potentiels.
Comme vous le savez sans doute, le cours de l’or est historiquement manipulé par les banques centrales et autres émetteurs de titres papier et virtuels. Ces manœuvres généralement illégales paraissent toutefois minimes par rapport à celles qui règnent sur le marché de l’argent métal. Le pilier de ce système est le COMEX (New York Commodities Exchange). Les vendeurs (banques et traders) négocient des « contrats futurs » sur un argent physique qu’ils ne possèdent pas. Les clients sont pour une bonne partie des spéculateurs qui se garde bien de demander la livraison. La puissance financière des établissements bancaires leur permet de faire face aux fluctuations et aux appels de marge. En fonction de la demande, de nouveaux contrats sont édités, sans pour autant posséder le moindre gramme d’argent. Pour faire baisser les prix, il suffit de mettre de nouveaux contrats sur le marché. À l’inverse, des offres réduites ont pour effet de faire s’envoler les prix, ce qui génère des marges intéressantes. Une offre équivalente proche à la demande vient ensuite stabiliser les prix. Le seul risque pour les émetteurs de ces contrats et de devoir répondre à une demande massive de livraison physique de l’argent, mais aussi de l’or. Incapables d’y répondre, les banques ne pourraient que se réfugier derrière les gouvernements, ce qui a été le cas en 2008 avec la crise des subprimes. C’est donc le contribuable qui serait encore appelé à la rescousse.
Peu médiatisées, plusieurs affaires portant sur ces dérives sont actuellement traitées par des tribunaux américains. Le marché de l’argent physique devrait progressivement se libérer de l’emprise des banques et refléter sa réelle valeur. Le conseil du Comptoir National de l’Or : Avec un cours actuel assez bas, l’année 2018 est propice à l’achat d’argent métal, nombreux étant les signes allant dans le sens d’une prochaine appréciation.
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