Avec 31 300 milliards de m3 de réserves prouvées de gaz, la Russie se classe deuxième derrière l’Iran (33 800 milliards de m3) et devant le Qatar (24 700 milliards de m3) De fait, la Russie se présente comme un fournisseur incontournable dans le monde et plus particulièrement sur le contiennent européen. Ce levier politique, la Fédération de Russie n’hésite pas à en jour lorsque le besoin politique se fait sentir, par exemple lors des tensions avec l’Ukraine en 2014. En 2008, la Russie ne disposait « que de » 400 tonnes de réserves d’or. Ce stock a été augmenté d’année en année pour atteindre la quantité actuelle et la courbe devrait encore être ascendante durant les années à venir. Deux raisons majeures sont à l’origine de cette hausse exponentielle de la réserve d’or. D’une part, le président Poutine tient à s’éloigner le plus possible du monopole du dollar américain. D’autre part, les États-Unis sont le seul pays à pouvoir faire usage d’un veto auprès du Fonds Monétaire International, l’organisme qui prête des fonds en cas de crise majeure. La deuxième raison est que l’or reste un moyen de paiement reconnu par tous les pays de la planète sans courir le risque d’être artificiellement gelé ou même piraté, mode de fonctionnement précédemment utilisé par JP Morgan. Quelles que soient les sanctions financières, la Russie peut ainsi continuer à fonctionner en intervenant politiquement, économiquement et militairement aux quatre coins du monde. S’ajoute qu’en agissant de la sorte, la Russie se met pour partie à l’abri d’une éventuelle exclusion du réseau interbancaire SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication).
Ces dernières années, la Russie a accentué ses liens avec la Chine. Les efforts portent sur l’ensemble des sujets, qu’ils soient politiques, économiques et militaires. Manquant de liquidités pour exploiter ses mines d’or, c’est par exemple des investisseurs chinois qui ont apporté leur concours afin d’augmenter la production d’or (par exemple pour la mine d’or de Natalka). La hausse de l’extraction et de la transformation du minerai devrait ainsi placer la Russie à la deuxième place dès 2018, et ce justement derrière la Chine. Le but ultime de ces partenariats sur l’or est de permettre à la Chine et à la Russie d’imposer un nouvel ordre mondial reposant pour une part sur les réserves d’or. En parallèle, la Russie développe une forme de technologie blockchain nommée DLT (distributed ledger technology). Ce futur système devrait permettre de diversifier les transferts dont une cryptomonnaie, qui contrairement au Bitcoin, s’appuierait sur l’or. Avec l’or et le gaz, la Russie possède deux contrepoids de taille au dollar ou encore au pétrole. Alliée avec la Chine, la Fédération de Russie représente un réel contrepoids aux États-Unis et ses alliés. La question qui reste en suspens demeure toutefois « l’après-Poutine », ce même si les prochaines élections russes ne laissent que peu de place à la surprise. Que restera-t-il de ces projets et réalisations après la longue période de règne de l’actuel président ? Seul l’avenir plus ou moins lointain le dira.
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