Avec un peu plus de 18 milliards de dollars de transactions quotidiennes (source LBMA), Londres confirme sa première place sur le marché mondial de l’or. Ce positionnement explique pour partie que les grandes banques de la capitale du Royaume-Uni abritent dans leurs coffres de l’or venu de nombreux autres pays. Si la Banque d’Angleterre héberge de manière logique les 310 tonnes constituant la réserve d’or du pays, ce sont près de 7 500 tonnes qui sont réparties entre les sous-sols de la Banque Nationale et ceux d’autres établissements tels que HSBC, ICBC Standard Bank et JP Morgan. La différence entre la quantité d’or totale et celle constituant la réserve nationale provient du stockage de métal jaune provenant de la plupart des pays de la planète. Parmi les nations européennes se trouve la Belgique, l’Autriche et la Suisse. Pour certains de ces pays, la quantité stockée à Londres représente 80 % de leurs réserves officielles. Cette forme de « délocalisation » est justifiée par la place prépondérante de Londres dans les échanges d’or depuis plus de trois siècles. Si cette concentration facilite les transactions, elle entretient également une certaine opacité régulièrement critiquée, les chiffres publiés par la London Bullion Market Association (LBMA) étant rarissimes.
Le vote du 24 juin 2016 n’a pas manqué de se répercuter sur le cours de l’or. Lors de cette même journée, les banques asiatiques ont enregistré une hausse de 8 % de l’once d’or, ce qui faisait titrer au Figaro dans son édition du 27 juin « Le Brexit provoque une ruée vers l’or ». D’une manière plus générale, il suffit d’associer « Or et Brexit » dans Google pour constater que le sujet a été largement abordé avec pas moins de 87 400 000 résultats. Dans le sillage de cette hausse du cours de l’or, les bourses mondiales se sont affolées sur fond d’inquiétude pour l’avenir. Si plus les effets « épidermiques » du Brexit se sont progressivement estompés, il demeure toutefois de nombreuses incertitudes liées à cette sortie de l’U.E. Chaque négociation politique sur les conditions de la séparation est un sujet de friction entre les anciens partenaires. Fin novembre de cette année, le Royaume-Uni s’est dit prêt à verser 50 milliards d’euros de compensation, une étape essentielle qui devrait permettre de passer aux discussions portant sur les accords commerciaux d’après Brexit. Un autre effet du Brexit est le rapatriement accéléré d’une partie de l’or stocké à Londres par certains pays. Les responsables des banques centrales concernés nient évidemment tout lien avec ce vote en invoquant une procédure programmée de longue date. Difficile en effet pour eux de lier officiellement ces opérations sans créer une inquiétude supplémentaire tant auprès des investisseurs du Royaume-Uni que de ceux internationaux. La route menant au Brexit étant annoncée en travaux jusqu’à fin 2019, les deux ans à venir devraient être essaimés d’annonces douloureuses pour certains. L’or a toutes les raisons de profiter de ces soubresauts, que ce soit sur le marché de Londres, de New York ou encore de Shanghai.
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