Une première chose à savoir est que l’or est présent dans quasiment toutes les roches terrestres. Cette présence varie toutefois entre quelques traces éparses et des concentrations multipliées entre mille et un million dans les zones les plus riches. Plusieurs techniques existent de longue date pour récupérer le métal précieux allant de celles artisanales à celles industrielles :
En raison des faibles moyens à mettre en œuvre, l’orpaillage est également nommé prospection. Les lieux de prospection se concentrent sur les berges des rivières réputées aurifères dénommées placers. Cet or natif provient de la désagrégation de filons situés dans certaines montagnes. Il se présente sous diverses formes allant d’une poudre à la pépite en passant par les paillettes et les grains. Fait rarissime, un prospecteur australien a trouvé en 2014 une pépite de 27 kg enfouie à seulement à 30 cm de profondeur (Voir photo en Introduction de cet article). Bien que cette pépite ait comblé de bonheur son découvreur, le record demeure la pépite de 72 kg mise à jour en février 1869, toujours en Australie. En dehors de ces quelques coups de chance, les découvertes se limitent à des pépites de tailles réduites ou paillettes représentant parfois le travail de plusieurs années de tamisage du sable et autres alluvions.
Dans le cas de l’extraction industrielle, il s’agit soit de sites à ciel ouvert, soit de mines souterraines comme en Afrique du Sud, pays qui détient le record du monde en matière de profondeur avec 3 900 mètres. Suivant la composition du sol et la concentration du métal jaune, les méthodes d’extraction utilisées varient sensiblement. La finalité reste toutefois la même avec la séparation de l’or des minerais et métaux. Lorsque l’or ne peut être concentré par fusion, il subit alors une opération nommée lixiviation, c’est-à-dire un lavage dans lequel interviennent plusieurs produits, dont le cyanure. C’est cette opération qui est la plus critiquée en raison des risques de pollution des nappes phréatiques environnantes. Ce risque de pollution est un des freins majeurs à l’exploitation industrielle de nouvelles mines ou de celles existantes. Pour remédier à ce problème, de nombreuses études ont été menées afin de remplacer le cyanure. C’est ainsi qu’en 2013, une équipe de recherche de l’Illinois a découvert qu’il était possible de remplacer le cyanure par un dérivé d’amidon. Cette technique est actuellement testée dans l’opération de dissociation de l’or dans les déchets électroniques.
Aussi important que l’extraction, l’affinage consiste à séparer l’or des autres métaux dont l’argent et ainsi d’améliorer la pureté du métal jaune. Plusieurs méthodes sont exploitées. Dans la plupart des cas, est d’abord appliqué un processus de pré affinage par chloration. L’étape suivante est généralement assurée par un procédé d’électrolyse. Pour l’essentiel, les raffineries sont situées en Suisse, du moins pour les cinq plus importantes. La production varie entre le lingot de 12 kg destiné aux banques centrales aux pièces destinées à l’horlogerie et à l’industrie électronique. Avant d’être livré aux clients, un lingot d’or est certifié par un essayeur dont le numéro d’enregistrement et le poinçon figurent sur le certificat d’authentification aux côtés du titre d’or fin, du cachet d’un fondeur reconnu. Se renseigner sur l’achat d’or.
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