Lors de ses expéditions, Christophe Colomb a ramené d’importantes quantités d’or sous diverses formes. Cette « ruée vers l’or » se poursuit avec les conquistadors et les mythiques « Citées d’or ». Pour une bonne partie, ce métal jaune va être utilisé pour financer les guerres qui vont se succéder de 1519 à 1936. À l’automne 1936, la poussée des nationalistes pousse le gouvernement en place à vider les coffres de la Banque d’Espagne de ses 750 tonnes d’or. Dans un premier temps stockés à Carthagène, les lingots prennent le chemin de la France pour un quart d’entre eux et celui de la Russie pour les trois quarts restants. Si l’or stocké en France est rendu après la reconnaissance de la victoire des nationalistes en 1939, l’URSS ne rendra pas la moindre once d’or. La Russie justifie son refus en affirmant que le stock déposé en échange du soutien au gouvernement de l’époque avait été épuisé par les prélèvements réguliers du camp républicain.
La crise financière de 2008 ne peut que renforcer l’attachement des Espagnols à l’or physique, rare valeur à être capable de résister au temps et aux événements politiques, économiques et sociaux. En surproduction par rapport à une demande en chute libre, l’immobilier espagnol s’effondre. Si les banques se retrouvent fortement endettées, nombreux sont les particuliers qui sont ruinés après avoir investi leurs économies dans un immobilier aussi présenté comme aussi prometteur que le sont aujourd’hui les cryptomonnaies. Seuls les Espagnols ayant conservé tout ou partie de leur or sont relativement épargnés par la crise. Pour certains, cette période est même l’occasion de réaliser d’intéressants bénéfices résultant de la hausse des cours et d’une demande en hausse, en particulier sur les pièces locales telles que les 25 et 100 Pesètes d’Alfonso XIII, mais aussi celles étrangères comme le 50 pesos, la Croix Suisse ou le napoléon.
À l’époque de l’Empire romain, l’Espagne représentait une source majeure d’approvisionnement en or. Aujourd’hui un haut lieu touristique, le site de Las Médulas était une de ces mines à ciel ouvert exploitée par les Romains. Cette extraction qui a notablement transformé le paysage a pris fin au 3e siècle. Avec la raréfaction du métal jaune au niveau planétaire, l’idée de remettre en service certains de ces gisements fait régulièrement son apparition. Il en est ainsi de celui de Tapia de Casariego, situé sur les côtes de la mer Cantabrique. Ce gisement estimé à deux millions d’onces d’or est ainsi au centre d’un conflit opposant les 4000 habitants de la principauté des Asturies. Cette opposition est née suite à la demande d’une société canadienne d’exploiter à nouveau ce qui représente le dernier grand gisement d’Europe. Pour une partie de la population, cette exploitation créatrice de 200 emplois serait un remède au chômage et aux problèmes économiques locaux. En parallèle, plusieurs études sont en cours pour évaluer le potentiel de production d’or obtenue par les nouvelles techniques d’extraction moins polluantes et plus respectueuses de l’environnement.
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