De 15 000 milliards de dollars en 2011, la dette publique américaine a atteint 20 000 milliards de dollars en 2017, soit plus de 100 % du PIB. D’après plusieurs experts financiers, les plans prévus par le gouvernement Trump entraîneraient une hausse annuelle de 1000 milliards par an, soit une hausse de 4 000 milliards en fin de premier mandat. Avec un calcul plus personnalisé , la dette représente entre 1,2 et 1,7 millions de dollars par citoyen actif. On peut dès lors s’interroger sur l’efficacité des mesures prises lors des années précédentes, et même se demander s’il a été véritablement engagé des politiques de réduction de la dette. En parallèle des régulières annonces du risque d’un imminent défaut de paiement, le Congrès américain vote au dernier moment un relèvement du plafond de la dette avec une prochaine échéance fixée à quelques mois. Le dernier vote sur ce sujet date ainsi de septembre et sur un délai de 3 mois. Qu’est-ce qui se passera après le 15 décembre ? Sans trop de doute un nouvel accord relevant le plafond à un montant qui sera atteint dans les quelques mois qui vont suivre.
Lorsque l’on consulte la liste des 10 premiers pays créanciers de la dette publique américaine, on est obligatoirement amené à se demander s’il s’agit d’un problème de gestion ou d’un jeu politique aux règles parfaitement fixées:
La présence de la Chine et du Japon en première ligne est logique du fait que ces deux pays sont des fournisseurs et clients majeurs des États-Unis. Plus surprenant est le positionnement de pas moins de quatre paradis fiscaux ou assimilés que sont les îles Caïmans, la Suisse, Hong Kong et le Luxembourg. Il y a quelques années, un haut responsable de la FED avait commenté par ces mots ce qui ressemble à une fuite en avant en ce qui concerne la dette publique : « À 4 000 milliards, réduire le montant de la dette est du ressort des États-Unis. À 15 000 milliards, cela devient le problème des créanciers ! ». Ce qui ne fait que souligner que le niveau de la dette est bien plus un sujet d’inquiétude international que national.
La réduction de la dette passe par des mesures d’une violence jamais vue et ne pouvant qu’entrainer des mouvements sociaux d’envergure, ce qui est incompatible avec une réélection du président, mais aussi de l’ensemble des responsables politiques. Les quatre postes qui représentent 90 % des dépenses du budget fédéral sont :
Ces postes budgétaires sensibles ne peuvent en aucun cas supporter une réduction notable mais plutôt une hausse et donc une dette n’ayant aucune chance de baisser. Si tenté que la volonté de faire baisser la dette américaine soit bien réelle.
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