Notons que le métal jaune est la matière première qui a évolué le plus cette année grâce aux nombreux risques géopolitiques constatés tels que le Brexit ou les tensions entre les Etats-Unis et la Corée du Nord.
Profitant de cette situation de crise, l’or a pu doubler de volume en Russie où la Banque centrale du pays a augmenté de manière considérable le rythme de ses achats. Un tel engouement a permis de donner à l’or une part très importante dans les réserves internationales. Il s’agit même d’un record qui n’a pas été constaté depuis 17 ans et depuis l’investiture du président russe, Vladimir Poutine. Ainsi, au deuxième trimestre de cette année, les achats russes en matière de métal jaune représentent 38 % de l’ensemble de l’or acquis par les Banques centrales. Cette attractivité a par ailleurs permis à la Banque de Russie d’augmenter de manière significative ses réserves tout en réduisant ses achats de devises étrangères. Cette tendance se poursuit depuis plus de deux ans et fait de la Banque de Russie l’une des banques centrales qui investit le plus dans l’or et ce, malgré le fait que la demande mondiale pour ce métal précieux connaît une certaine chute. Cette ruée vers l’or démontre aussi que le métal jaune, bien que favorisé par l’augmentation du facteur risque, permet à son tour de préserver une certaine stabilité face aux tensions géopolitiques. Il s’agit d’un avantage de taille surtout à une époque où la Russie connaît quelques sanctions économiques et des désaccords avec les Etats-Unis. Matthew Turner, analyste des métaux chez Macquarie Group Ltd., à Londres, déclare que le métal jaune ne dépend pas des politiques gouvernementales. Les quantités d’or détenues par les gouvernements occidentaux en sont la preuve. Cette qualité pourrait en effet jouer en la faveur du gouvernement russe qui subit actuellement quelques sanctions économiques.
En plus d’être l’un des acheteurs les plus important de métal jaune, la Russie fait partie du top trois des plus grands producteurs mondiaux d’or. En effet, la Banque de Russie achète le métal jaune aux minières locales à travers les banques commerciales au lieu de le faire directement depuis le marché libre. C’est en 2007 que la Russie a commencé à accélérer son processus d’achat de l’or. En quelques années, les réserves de cette matière première se sont multipliées par quatre et atteignent vers la fin du mois de juin dernier une mesure à 1.716 tonnes. Bien que la Russie soit moins bien classée que la Chine, elle dispose de plus de réserves que celles de la Turquie, de l’inde et du Mexique additionnées. Le pourcentage de l’or dans l’ensemble des réserves de change russes atteint les 17 % soit une valeur de 427 milliards de dollars.
Les achats en métal jaune de la Russie se font à un rythme croissant et maîtrisé. Le volume réalisé cette année pourrait très bien avoisiner les 200 tonnes enregistrées durant les années 2015 et 2016. Notons qu’en 2016, une partie du métal jaune détenu par le gouvernement russe a permis de diversifier les actifs. De ce fait, la gestion des investissements dans les métaux précieux et le stockage de l’or se font séparément de la gestion des devises étrangères et des actifs qui y sont libellés. Voir également l’article sur la Chine qui impacte elle aussi le cours de l’or.
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