Fin 2016, l’once d’or fin avait atteint son cours le plus bas de l’année à 1 151,40 $. Comment s’est comporté le métal jaune durant les sept premiers mois de 2017 et en particulier à l’approche de l’élection présidentielle ?
Après la baisse amorcée fin septembre 2016, les 3 mois qui ont suivi n’ont fait que confirmer cette tendance. Un dollar en meilleure santé et l’augmentation même modérée des taux d’intérêt par la FED avaient alors incité les investisseurs à se tourner vers des placements moins prudents que l’or. Inquiets suite aux déclarations protectionnistes du nouveau président américain, les investisseurs se sont cette fois orientés vers les valeurs refuges, dont l’or. Se sont ajoutés les 1,6 % d’inflation en décembre 2016 au Royaume-Uni, 2,1 % aux États-Unis et 1,1 % en zone euro. L’approche du Nouvel An chinois et les inconnues autour du Brexit ont également contribué à la remontée des cours de l’or qui regagnait près de 50 $ fin janvier. Fin février, le métal jaune vaut 1249 $ l’once, soit 97,60 $ de plus qu’au 31 décembre 2016. Le mois de mars a pour sa part été stable avec une très légère hausse de seulement 0,50 $.
Les périodes d’élections sont traditionnellement associées à une hausse du cours de l’or. Le vendredi 21 avril, soit deux jours avant le premier tour, le cours de l’once d’or atteint 1 266 $, le métal jaune jouant une fois de plus son rôle de refuge par anticipation. L’once d’or va ainsi monter jusqu’à fin mai avec un plus haut à 1 272 $ l’once. La crainte d’un « Frexit » ayant disparu avec l’élection d’Emmanuel Macron, les prévisions d’une politique favorable aux entreprises ne peuvent que pousser les investisseurs à s’intéresser de plus près au marché des actions. L’or en subit naturellement les conséquences avec un cours en baisse de 31 $ à la mi-juin.
Alors que le cours de l’or connaît une embellie le faisant s’approcher des 1 300 €, ce lundi 26 juin est marqué par un repli aussi rapide qu’inattendu. Cette baisse qui fait descendre le cours sous la barre des 1250 $ trouve son origine dans la vente de 1,8 million d’onces (environ 56 tonnes) sur le marché à terme de New York (Comex). Deux hypothèses sont envisagées par les traders spécialisés dans les métaux précieux. La première serait la conséquence de ce qui est nommé « gros doigt », c’est-à-dire une erreur de saisie au clavier. La seconde est un ordre de bourse erroné ou mal évalué de la part d’un négociant. Toujours est-il que le cours a baissé de 1,6 %, soit 1 236,43 $, le plus bas depuis le 16 mai sur le Comex. Trois jours après ce flash crash, l’once d’or est repassée au-dessus des 1 250 $.
Début juillet, le cours de l’or amorce une remontée qui le mène à 1 272 $ l’once en fin de mois. La dépréciation du dollar se poursuit sur fond d’incertitudes économiques, mais aussi politico-judiciaires. L’annonce de la FED sur un maintien des taux ayant été largement anticipée, l’impact sur la cotation de l’or est minime.
L’or physique confirme ainsi sa réputation de valeur refuge à l’abri des soubresauts économiques et politiques mondiaux. Cette sécurité offerte par le métal jaune ne peut que se confirmer en 2017 face à une planète soumise à des tensions de tous types. Preuve de la bonne santé du métal jaune, le Comptoir National de l’Or a ouvert pas moins de 3 agences supplémentaires depuis le début de l’année : Nantes, Bourges et Perpignan, ce qui porte ainsi à 60 le nombre de points de vente en France.
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