Histoire de l’or : Marianna Coq, entre le faux et le vrai
Si les primes de bon nombre de pièces d’or sont aujourd’hui très basses à nulle, voire même négatives, cela n’a pas toujours été le cas. Dans les années 1980, le Napoléon présentait une prime de l’ordre de 100%, ce qui signifiait qu’une pièce Napoléon contenant l’équivalent de 1000 francs d’or, valait alors 2000 francs, prime incluse. A l’époque, les faussaires y ont perçu une mine de profit, procédant aussitôt à la fabrication de fausses pièces Napoléon afin de rafler leur prime. C’est ainsi que sont nées les fausses Marianne Coq (1915). Selon les experts, les pièces de Marianne Coq affichant le millésime1915 sont faussées, dans la mesure où la dernière pièce d’or Marianne officiellement frappée par le gouvernement français portait le millésime 1914. Les Marianne Coq 1915 continuent pourtant à circuler librement, aujourd’hui encore, sur les marchés. Les professionnels soulignent toutefois que « les pièces d’or de la meilleure qualité et les plus simples à trouver sont les Marianne Coq datées de 1907 à 1914 », qui sont « d’une qualité exemplaire car elles ont été refrappées entre 1951 et 1960 pour reconstituer les stocks d’or refondus ou disparus pendant les deux guerres mondiales ». Il est d’ailleurs vivement déconseillé de nettoyer une pièce d’or, au risque de laisser un aspect de brillance artificielle, chose qui, paradoxalement, et dans le cas d’une pièce d’or, représente un signe d’usure grave qui aura abîmé les détails de la pièce.
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