Or : Entre la pression FOMC et des perspectives haussières
Le marché de l’or enregistre, depuis quelques séances, un repli relatif, à l’image de l’évolution stagnante et hésitante de l’ensemble des marchés boursiers, à quelques jours de la réunion traditionnelle du FOMC. Ce meeting des membres du comité de la direction de politique monétaire de la FED monopolise particulièrement l’attention des marchés et des experts, depuis le début du deuxième semestre 2016. Ce rendez-vous majeur devrait en effet donner lieu au deuxième tour de vis monétaire opéré par la FED, hautement anticipé, depuis les premières mesures similaires décidées et appliquées en décembre 2016. Après des mois de spéculation et de doute, cette issue semble désormais certaine, et les marchés ne devraient pas tarder à réagir, mercredi 14 décembre, suite à la conférence de presse traditionnelle que tiendra la présidente de l’institution, Janet Yellen. Depuis le début du mois de novembre, les prix du marché aurifère subissent la pression grandissante de facteurs tels que l’appréciation du dollar, la hausse des rendements obligataires, ainsi que la popularité des marchés actions. Cette conjoncture économique a engendré une atmosphère d’optimisme qui est historiquement peu favorable à une évolution haussière des valeurs refuge (dont l’or). Du coup, la tendance du marché aurifère est à l’achat, avec des investisseurs profitant de la baisse temporaire des prix, d’autant plus que le rallye haussier de l’or, durant le premier semestre 2016, avait laissé peu d’opportunité à ce niveau. Aujourd’hui, l’économie US profite du vote de confiance des opérateurs et ses perspectives de croissance à moyen et long terme sont majoritairement positives. Mais le véritable pilier de l’économie américaine vient essentiellement (et étonnamment) de son climat politique actuel. Névine Pollini, analyste actions et matières premières senior chez UBP, souligne en effet que « les mesures de relance fiscale promises par Donald Trump (comme les réductions d’impôts et les dépenses d’infrastructures) contribueront très certainement à dynamiser l’économie outre-Atlantique, et pourraient également conduire à une remontée de l’inflation ». Un facteur qui pèsera certainement lourd dans les discussions du FOMC, mercredi prochain, consolidant le consensus prévisionnel concernant une hausse des taux d’intérêt de la FED qui seraient plus vigoureux qu’initialement escompté. Pollini estime toutefois que le métal jaune « pourrait bien revenir au premier plan étant donné que, d’un point de vue technique, il est largement survendu et pourrait bénéficier d’un rally de soulagement une fois que la hausse de taux de décembre sera derrière nous ».
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