L’once campe sur ses positions, en dépit de la pression
C’est une fin de semaine particulièrement tendue pour les marchés d’investissement. Entre le spectre persistant de la Deutsh Bank et la surprenante décision “bombardée” par l’Opep, l’heure est manifestement à la méfiance et au repli, sur l’ensemble des places boursières, surtout américaines.
Le marché de l’or demeure l’un des rares à tirer son épingle de stabilité de ce jeu baissier. La tension entre la banque centrale allemande et les Etats-Unis continue à enfler, depuis que la justice américaine ait menacé, le week-end dernier, d’imposer une amende historique de 14 milliards de dollars à la Deutsh Bank, afin de “solder les litiges liés aux subprimes ».
L’Allemagne avait alors riposté en annonçant qu’elle cesserait d’injecter de l’argent public dans la DB pour assurer sa recapitalisation. Par ailleurs, le meeting officieux du cartel pétrolier, tenu jeudi soir à Alger, a rapidement, et de manière inattendue, pris la forme d’un sommet officiel. Cette réunion extraordinaire a ensuite donné lieu à une décision tout aussi surprenante; l’Opep a annoncé le rétablissement des quotas de production pour ses 14 membres. On parle donc aujourd’hui d’une production allant de 32,5 à 33 millions de barils/jour.
Bon nombre d’analystes, dont ceux d’Aurel BGC, s’interrogent toutefois sur la solidité d’un tel engagement, sur le moyen et long terme, dans la mesure où, avec cet acord, “l’Opep accepte de réduire de 700.000 barils par jour sa production, soit entre le tiers et la moitié de l’excès d’offre mondiale selon les estimations », mais marque aussi “un tournant dans sa stratégie qui privilégie la part de marché à un éventuel objectif sur les prix ».
Dans ce contexte, l’or ouvre la séance de ce vendredi 30 septembre 2016 avec un cours solidement stabilisé de 1 326,75 dollars l’once
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